Le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo a accepté de négocier une issue pacifique à la crise politique post-électorale dans son pays, ont annoncé mardi les médiateurs africains. Dans une déclaration commune publiée à Abuja (Nigéria), les émissaires de l'Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont annoncé que Laurent Gbagbo a "accepté de négocier une issue pacifique de la crise, sans condition préalable". La même déclaration lue à la presse par James Victor Gbeho, président de la commission de la Cédéao, a fait état d'un engagement du président sortant ivoirien pour "lever immédiatement le blocus autour du Golf Hôtel, QG temporaire d'Alassane Ouattara, le président élu". Les médiateurs africains ont réitéré, dans la même déclaration, leur appel à M. Gbagbo de céder le pouvoir à Ouattara, reconnu président légitime de Côte d'Ivoire par la quasi totalité de la communauté internationale. Le Premier ministre kényan Raila Odinga, envoyé de l'UA, ainsi que les présidents béninois Yayi Boni, sierraléonais Ernest Koroma et capverdien Pedro Pires, médiateurs de la Cédéao, souhaitent également une nouvelle mission commune de haut niveau en Côte d'Ivoire dès que possible pour poursuivre les discussions avec les deux parties. Les médiateurs africains se sont entretenus lundi à Abidjan avec les deux présidents proclamés ivoiriens, l'opposant Ouattara et Gbagbo avant de regagner Abuja et exposé au président nigérian Goodluck Jonathan, président en exercice de la Cédéao ,le rapport de leur mission. Dans la journée, Charles Blé Goudé, ministre de la Jeunesse et leader des "jeunes patriotes", partisans de Laurent Gbagbo avait appelé à la poursuite des efforts diplomatiques en Côte d'Ivoire en vue de régler la crise politique dans ce pays d'Afrique de l'ouest.