C'est dans l'après-midi d'hier qu'ont repris à New York les travaux de la cinquième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc sous les auspices de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross. Cette cinquième réunion informelle durera trois jours en présence des représentants des deux pays observateurs, à savoir l'Algérie et la Mauritanie. Une réunion qui a déjà une feuille de route toute tracée par la dernière rencontre de Manhasset. M. Ross avait, rappelons-le, indiqué à l'issue du dernier round de négociations que le Front Polisario et le Maroc avaient proposé des idées concrètes qui seront développées lors des deux prochaines sessions des pourparlers informels de janvier et de mars. Il avait, toutefois, souligné que les propositions des deux parties avaient de nouveau été présentées, ajoutant qu'à la fin de la réunion «chaque partie a continué à rejeter la proposition de l'autre comme base unique des négociations à venir». M. Ross expliquera que «dans le cadre de la mise en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité concernant le processus de négociations en cours, les parties se sont engagées dans des discussions approfondies sur des approches innovantes afin de construire une nouvelle dynamique dans le processus de négociations en 2011, sur la base de rencontres régulières». Il a, toutefois, appelé les deux parties à créer «un climat de confiance et une atmosphère propice au progrès des négociations et à éviter tout ce qui pourrait nuire au processus de négociations». Pour le responsable sahraoui chargé des affaires africaines, Mohamed Beisat, le Front Polisario entame ce nouveau round sans aucun a priori et avec une volonté tenace de faire avancer les négociations pour parvenir enfin aux négociations sur le statut définitif du Sahara occidental. Pour sa part, le Conseil de sécurité avait demandé dans sa résolution (1871) aux deux parties en conflit, à savoir le Maroc et le Front Polisario, de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l'ONU, «sans conditions préalables et de bonne foi», en vue de parvenir à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. G. H.