Synthèse de Smaïl Boughazi La mission économique britannique, qui séjourne actuellement en Algérie, est passée à l'action, à en croire les déclarations du chef de la délégation et directeur général de la Middle East Association, M. Charles Hollis. «Trois partenariats ont été déjà conclus [entre des entreprises algériennes et britanniques] alors que notre visite en Algérie n'est pas encore terminée», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse qu'il a animée conjointement avec l'ambassadeur de Grande-Bretagne en Algérie. Il a fait état de projets conjoints qui seront lancés incessamment dans les secteurs de l'éducation, de la formation, de l'engineering et de l'industrie pharmaceutique. Selon lui, cet engouement témoigne de l'intérêt que portent les businessmen britanniques au marché algérien. L'ambassadeur de Grande-Bretagne, M. Martyn Roper, est du même avis. «Nous sommes déterminés à développer les relations économiques et commerciales avec l'Algérie», a-t-il assuré, regrettant que le niveau actuel des relations bilatérales dans le domaine du commerce reste «en deçà des ambitions des deux pays». M. Roper a d'ailleurs souligné l'appui qu'accorde le Royaume-Uni aux entreprises britanniques en les encourageant à investir en Algérie : «Les opérateurs britanniques en visite actuellement en Algérie représentent pour la majorité des firmes exerçant dans des secteurs hors hydrocarbures.» Evoquant la présence d'une cinquantaine d'entreprises du Royaume-Uni dans le secteur de l'énergie, il considère que «l'Algérie est un marché important aux yeux des hommes d'affaires britanniques». «Je voudrais que les entreprises britanniques viennent visiter l'Algérie pour s'enquérir des opportunités d'investissement», a-t-il dit. L'ambassadeur a annoncé, à l'occasion, que d'autres délégations d'hommes d'affaires britanniques visiteront cette année l'Algérie. Pour rappel, la délégation du Royaume-Uni, qui séjourne depuis dimanche dernier en Algérie, est composée de représentants de grands groupes industriels leaders dans leurs secteurs, notamment Rolls Royce, Cameron, General Dynamics, IHG, Multitone ou SeerPharm. Ces groupes sont présents dans les secteurs de l'énergie, de l'industrie, de la formation professionnelle, de la santé et dans le domaine du matériel électronique. Selon les milieux d'affaires britanniques, des mécanismes pour booster l'investissement et la présence des entreprises britanniques seront mis en place lors des prochaines rencontres bilatérales. En 2010, les échanges commerciaux entre les deux pays avaient atteint, selon les chiffres des Douanes algériennes, plus de 2 milliards de dollars, dont 1,260 milliard de dollars d'exportations algériennes et 771 millions de dollars d'importations. S. B. Des relations «très fortes» dans la lutte contre le terrorisme L'ambassadeur de Grande-Bretagne, M. Roper, considère que «les relations entre le Royaume-Uni et l'Algérie sont très fortes», notamment dans les domaines de la lutte contre le terrorisme, l'énergie, l'immigration et la défense. «La lutte contre le terrorisme est un domaine important. Nous avons installé un comité à cet effet. Aussi, l'énergie est un domaine de coopération très important pour les deux pays, qui ont établi une feuille de route afin d'y augmenter la coopération. L'immigration aussi est un sujet où nous coopérons avec le gouvernement algérien. Dans le domaine de la défense, plusieurs contacts et visites sont effectués pour consolider la coopération entre les deux pays», a-t-il expliqué.