La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT) Mme Louisa Hanoune a affirmé vendredi à Alger que l'Algérie avait préservé les acquis de sa révolution dans de nombreux domaines. "Nous avons, en dépit de tout, préservé le droit à l'enseignement et à la santé (...). L'Algérie n'a pas perdu les acquis de sa révolution", a indiqué Mme Hanoune dans une allocution devant les cadres de son parti représentant les wilayas du centre du pays. "Malgré les séquelles du réajustement structurel et de la tragédie nationale", a-t-elle ajouté, "des milliers d'entreprises publiques existent encore", précisant que "la comparaison de l'Algérie avec ce qui se passe dans d'autres pays doit se faire de manière intelligente". Pour Mme Hanoune, les solutions en ce qui concerne l'Algérie se résument dans "la réouverture des entreprises qui ont été fermées (...) en n'octroyant pas de facilités à ceux qui ont noyé le marché national avec des marchandises étrangères". Evoquant la situation au plan régional, la secrétaire générale du PT a qualifié ce qui se passe en Tunisie de "révolution authentique non importée", ajoutant que c'est le peuple tunisien qui a "défini son contenu et la rupture définitive avec le régime du président déchu Zine El Abidine Ben Ali et sa politique économique tracée en vertu de l'accord d'association avec l'UE depuis 1995". Mme Hanoune a, dans ce contexte, salué la décision de l'Union générale des travailleurs tunisiens qui a choisi d'être aux côtés du peuple et refusé d'occuper des postes dans le gouvernement "qui oeuvre à sauver un régime rejeté par le peuple". S'agissant de la situation en Egypte et au Yémen, Mme Hanoune a estimé que "personne ne peut prédire les retombées des manifestations et marches populaires dans ces deux pays".