La commission syndicale nationale du Parti des travailleurs (PT) s'est réunie hier à la Mutuelle générale des travailleurs des matériaux de construction, à Zéralda. Le rapport, qui aborde plusieurs points nationaux et internationaux, a été présenté par la secrétaire générale du parti, Mme Louisa Hanoune. Intervenant devant les cadres de son parti, Mme Hanoune a longuement commenté les événements qu'a connus la scène nationale. A ce titre, elle a qualifié d'incompréhensibles les statistiques relatives au taux de chômage avancées par l'ONS. Le séisme de Haïti, la Palestine, l'Union européenne, sans oublier l'actualité de notre pays (affaires Khalifa, Sonatrach, ArcelorMittal et les grèves dans les secteurs de la santé et de l'éducation) ont été les autres sujets abordés par la secrétaire générale du PT. Abordant la question du chômage, Mme Hanoune a indiqué que ce phénomène touche encore un nombre important de personnes, précisant que les statistiques officielles sont sujettes à caution, voire peu fiables, en comparaison avec la réalité du terrain. S'intéressant au monde du travail, la secrétaire générale du PT s'est posée de nombreuses questions, notamment celle de connaître les véritables raisons du blocage des lieux de travail. «Ça coince quelque part, les travailleurs ont peur, ils n'ont pas où s'accrocher ni sur qui compter», s'est-elle exclamé, citant l'exemple du complexe SNVI de Rouiba, paralysé pendant plusieurs jours par une grève générale. Pour Mme Hanoune, la survie des entreprises publiques dépend de leur plan de charge. Elle a cité le cas de l'Enmtp et des entreprises du secteur de l'industrie qui sont, selon elle, «en liste d'attente». La secrétaire générale du PT a ensuite abordé un ensemble de sujets d'actualité, rappelant dans le même temps les principes de base qui guident l'action du PT, une formation politique qui milite «pour l'annulation de la dette extérieure, la défense des nationalisations des terres, des richesses naturelles du sol, des entreprises et des infrastructures (chemins de fer, eau, électricité, ports, aéroports...)». Le parti, qui lutte également pour la préservation des entreprises publiques et des acquis sociaux de l'indépendance nationale, est pour la renationalisation des entreprises privatisées et la réouverture des entreprises fermées. Abordant les relations extérieures de l'Algérie, Louisa Hanoune n'a pas manqué de fustiger la décision de Washington et de Paris d'inscrire l'Algérie sur une liste noire. «La dignité des Algériens passe avant tout !», dira-t-elle, précisant que «ce comportement est inadmissible et intolérable».