Photo : Riad Par Salah Benreguia La flambée des prix de la plupart des produits de première nécessité n'a pas manqué d'affecter la quasi-totalité de la population algérienne. Du simple fonctionnaire aux retraités, tout le monde se plaint de la cherté de la vie mais surtout de la dégradation du pouvoir d'achat. En effet, même les dernières augmentations de salaire des travailleurs se sont avérées dérisoires devant l'ébullition du front social. L'autre frange qui subit, en silence, cet état de fait est incontestablement les retraités. Que peuvent-ils faire face à une augmentation vertigineuse des prix lorsqu'ils ont en leur possession des pensions des plus vulnérables ? Absolument rien. Avec des pensions qui ne dépassent pas, dans certains cas, le SMIG, ces derniers essayent, tant bien que mal, de subvenir à leurs besoins. Face à cette réalité, le gouvernement n'a pas manqué, faut-il le rappeler, de prendre des mesures en vue d'alléger le quotidien de cette frange. Même le premier magistrat du pays a affirmé, à maintes reprises, que ces couches sociales demeurent au centre des «préoccupations». «Le citoyen en général n'a pas été oublié également comme en témoignent les subventions de l'Etat des prix des céréales, du lait et autres qui représentent une facture annuelle de près de 200 milliards de dinars pour le budget. Les couches démunies sont aussi au centre de nos préoccupations comme en témoignent les différentes aides à la création d'emplois au bénéfice des chômeurs ainsi que l'augmentation de l'allocation forfaitaire de solidarité relevée, l'été dernier, de 1 000 à 3 000 DA par mois.» C'est ce qu'a déclaré dimanche le président Bouteflika lors de la réunion du Conseil des ministres. Ainsi, cette réunion, la deuxième du genre après le retour d'Ouyahia au gouvernement, a apporté son lot de mesures en faveur des couches moyennes et des retraités, après celles effectuées notamment en 2006. En clair, le premier magistrat du pays a instruit hier le gouvernement à l'effet de prendre des dispositions appropriées pour la mise en œuvre, à partir du 1er janvier prochain, de ces mesures. Celles-ci portent notamment sur l'augmentation de 5% de l'aide publique aux pensions directes et pensions principales de réversion inférieures à 11 000 DA au profit des retraités salariés qui ont déjà bénéficié en juillet 2006 de premières mesures de solidarité. La deuxième mesure concerne également une aide publique de 5% aux pensions directes de retraite et pensions principales de réversion inférieures à 11 000 DA au profit de retraités non salariés qui n'ont pas été concernés par les mesures prises en juillet 2006. La troisième mesure a trait à l'instauration, grâce à une aide publique d'un minimum de 3 500 DA mensuel pour toute allocation directe et allocation principale de réversion des retraités salariés et non salariés. Pour rappel, ce minimum est jusqu'à présent inférieur à 2 000 DA. Par ailleurs, ces mesures, prises lors du Conseil des ministres, font sortir un total de bénéficiaires d'environ 1 050 000 titulaires de pensions directes ou de réversion et d'allocations directes ou de réversion.