De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Quelque mille étudiants de l'université de Tizi Ouzou ont participé à la marche à laquelle a appelé la Coordination locale des étudiants (CLE) pour «une université publique de qualité et les libertés démocratiques». La marche, à laquelle ont participé quelques responsables du RCD, dont le président de l'APW et des parlementaires, s'est ébranlée du campus Hasnaoua pour arpenter différentes artères de la ville des Genêts, avant d'arriver devant le portail du siège de la wilaya où une déclaration a été lue devant les manifestants pour dénoncer l'attitude des pouvoirs publics à l'égard de l'université. Le long de l'itinéraire, les marcheurs ont scandé des slogans en lien avec l'université, notamment ceux revendiquant la réouverture de la post-graduation et du CAPA pour les juristes et le maintien du système classique (contre le LMD). Les nombreuses banderoles que les marcheurs brandissaient traitaient des mêmes thèmes hostiles au pouvoir et aux responsables du secteur de l'enseignement supérieur. Outre les revendications liées au système d'enseignement, la post-graduation, le CAPA et la prise en charge effective de l'étudiant sur le plan social et pédagogique, la CLE de l'université de Tizi Ouzou tenait à dénoncer «le blocage du développement de la région, les agressions et les kidnappings», exiger «la libération immédiate et inconditionnelle et l'arrêt des poursuites judiciaires à l'encontre de l'ensemble des détenus», condamner «l'attitude du pouvoir qui répond aux Algériens par l'intimidation, les menaces et la matraque» et soutenir «le peuple tunisien». Certains étudiants n'ont pas apprécié le choix des slogans qu'ils disent «proches de ceux du RCD». Ce qui a poussé, à la fin de la manifestation, l'un des membres de la coordination locale à préciser, après la lecture de la déclaration, notamment à l'adresse des gens de la presse, qu'il «s'agit bel et bien d'une marche d'étudiants et non de parti politique».