La Fédération algérienne de handisport (FAH), à sa tête Sid Ahmed El Asri, a fait de la détection des jeunes talents et de la formation l'un de ses objectifs majeurs. «La formation du joueur nécessite une période de dix ans au moins. Le recrutement des jeunes se fait dès l'âge de 10-12 ans pour certains pays», indique-t-on dans le programme d'action de la Fédération couvrant la période 2009-2012. Pour atteindre ces objectifs, «un travail intense doit être mené avec les entraîneurs, que ce soit ceux des clubs, des associations ou des équipes nationales qui ont l'expérience nécessaire dans ce domaine : la détection et la sélection, sans tenir compte des insuffisances qui gênent notre démarche, comme le manque de structures sportives spécifiques aux handicapés, l'absence de matériel spécifique à la pratique de l'handisport, la faiblesse des clubs et des ligues et le manque de coordination entre les structures spécialisées et les concernés». Dans le même ordre d'idées, réaliser de bons résultats passe nécessairement par la participation des jeunes talents «aux rencontres maghrébines, arabo-africaines ou internationales, leur donnant ainsi l'occasion de se confronter à d'autres talents, à d'autres athlètes de niveau supérieur», signale-t-on dans ce même programme. Après avoir rappelé les compétitions mises sur pied jusque-là, à l'instar des «Jeux de l'avenir», qui sont organisés chaque année à l'occasion des vacances de printemps, ou du «Festival sportif national», organisé une fois par an et qui entre dans le cadre des festivités organisées à l'occasion du 5 Juillet, fête de l'indépendance et de la jeunesse, la Fédération énumère les actions à mener afin de propulser le handisport en Algérie. Il s'agit de la «création de comités régionaux chargés de suivre et de gérer tous les tournois et toutes les compétitions visant l'amélioration du niveau, l'organisation de journées au niveau de wilaya et régional pour la sélection des jeunes talents dans les différents types de handicaps, la prise en charge des jeunes talents et leur regroupement au niveau régional et national, la création d'un centre de regroupement pour différentes disciplines avec le concours d'entraîneurs nationaux chargés d'élaborer des programmes visant la préparation des jeunes (moins de 21 ans) à long terme, le renouvellement de la convention entre le ministère de la Solidarité et la Fédération handisport, la formation des éducateurs issus des centres spécialisés, la collaboration d'un expert de l'INFS/STS ou ITS, qui sera chargé de dispenser des cours de recyclage aux entraîneurs, et l'organisation de journées sportives nationales destinées à la catégorie des moins de 21 ans de différentes disciplines qui seront assurées par les différents directeurs techniques de la Fédération handisport». C'est ici, ajoute-t-on dans ce programme d'action, qu'intervient «le rôle de la Fédération handisport chargée d'établir les règles à même d'assurer une formation solide des éducateurs pour une bonne prise en charge des jeunes». «Et pour cela, l'atteinte des objectifs essentiels tracés dans ce projet à long terme sont le renforcement des activités sportives au sein des établissements spécialisés, le renforcement des activités en vue d'aboutir à un plus grand nombre de pratiquants durant les quatre années à venir et la détection des jeunes talents pour renforcer les équipes nationales». La Fédération estime que «si le ministère de la Jeunesse et des Sports est le premier concerné, le ministère de la Solidarité a un rôle essentiel dans cette prise en charge des jeunes handicapés à travers ses établissements». «Il échoit au ministère de la Solidarité un rôle moteur à travers l'acheminement d'un courrier destiné aux Directions des affaires sociales et des établissements spécialisés pour inciter et encourager la pratique du sport dans les établissements spécialisés, laquelle pratique a été rendue obligatoire par la loi n° 04-10 du 14 août 2004 dans son article 9, la création d'associations de promotion du sport pour handicapés au sein des établissements spécialisés, la désignation d'un éducateur pour assurer l'entraînement des enfants, la programmation d'au moins deux séances d'entraînement par semaine, la prise en charge des déplacements des enfants durant leur participation aux festivités nationales et internationales programmées par la Fédération et la création de postes de travail pour les cadres sportifs sans emploi et les affecter aux établissements spécialisés», indique-t-on dans ce programme. R. S.