L'intégration effective de la pratique du handisport en milieu scolaire ainsi que la redynamisation des ligues par l'instauration d'un modèle de développement de la discipline, constituent les grands axes prônés par la nouvelle équipe de la fédération algérienne handisports (FAH). Le président élu de la fédération handisports, Sid Ahmed El Asri, a établi un programme qu'il compte réaliser avec le concours de la famille handisports durant son mandat (2009-2012) où il ambitionne de préserver les acquis, spécialement la crédibilité du sport pour handicapés à l'échelle nationale et surtout internationale. « Tout d'abord, il faut préserver l'acquis et travailler harmonieusement, dans la continuité, en redoublant d'efforts sur tout les plans», a indiqué à l'APS le nouveau président de la FAH. La systématisation de la pratique sportive en milieu scolaire, selon lui, sera la priorité de la fédération et devra être obligatoire au niveau de tous les établissements spécialisés pour handicapés, du ministère de la Solidarité, sur la base de conventions. Partant du fait qu'en Algérie, le nombre de ces écoles spécialisées (handisports) est en courbe ascendante, l'instance fédérale s'attellera désormais à attirer vers le sport les élèves de ces établissements, et créer ainsi une culture sportive chez l'handicapé. «La réinsertion scolaire de nos sportifs de toutes les catégories d'âges, doit donc constituer notre leitmotive par une prise en charge réelle et une participation active aux activités de la fédération de sport scolaire (FASS)», souligne M. El Asri, s'appuyant sur la loi 2004 sur le sport et l'éducation physique qui lui permet d'être optimiste quant à l'avenir du handisport algérien. Parmi les autres objectifs figure la redynamisation des ligues et associations dont la plupart sont dépourvues de moyens de gestion et de matériel sportif adéquat. «Pour remédier à cela, on optera durant notre mandat pour le renforcement des liens avec les ligues et associations et créer des pôles de développement. On favorisera leur extension pour les rendre plus cohérentes et permettre une meilleure prise en charge d'un plus grand nombre de pratiquants», a expliqué le président de la FAH. Autres volets et pas des moindres au programme de la FAH, l'organisation des compétitions, la généralisation de la pratique des disciplines (tous types d'handicaps) et la formation. «Ces chapitres sont d'autant plus importants qu'ils permettront sûrement d'élever davantage le niveau de pratique, la relance de certaines disciplines en veilleuse, et donner un nouvel élan à l'handisport», a soutenu El Asri. Concernant la formation des cadres, motif de développement de toutes disciplines, la nouvelle équipe fédérale, qui veut poursuivre le travail déjà accompli, compte assurer des cycles de formation permanents d'entraîneurs, officiels, juges, arbitres, classificateurs, animateurs et autres gestionnaires du handisport. Au plan financier, en plus du soutien du ministère de la jeunesse et des sports (MJS), la FAH réfléchi sur les voix et moyens pour pouvoir financer les opérations inscrites au programme de la fédération. «En plus des deniers de l'Etat, on est obligé de chercher d'autres partenaires et sponsors et réfléchir à la meilleure façon de les attirer», a indiqué le président de la FAH. La détection des nouveaux talents est également un des objectifs auxquels les ligues et associations doivent être associées, estime le nouveau responsable de la fédération qui compte mettre le «paquet sur ce volet afin d'assurer une relève. S'ajoute à cela, la nécessité de maintenir la permanisation de la préparation des équipes nationales pour les prochaines échéances». «Ce sont là, les assises et bases qu'il faut consolider d'avantage, pour certaines, et développer les autres», assure le premier responsable fédéral, qui compte sur le soutien «de la famille du handisport pour la réussite de notre mission».