La réalisation de l'usine de modules photovoltaïques à Rouiba a été confiée hier au groupement allemand Centrotherm et Kinetics. Il a été choisi provisoirement à l'issue de l'ouverture des offres commerciales pour avoir avancé l'offre la moins-disante comparée à celles des deux autres groupes allemands, Schmid et Roth & Rau, qui ont offert respectivement 647,3 millions d'euros et 326,5 millions d'euros. Centrotherm et Kinetics a proposé 29,8 milliards de dinars, soit 298,2 millions d'euros. Le coût du watt-crete proposé par ce groupement est de 168,4 dinars. Cette usine, unique en Afrique, est chapeautée par le groupement Sonelgaz. D'une superficie de 43 000 m2, dont 30 000 bâtis, elle produira à l'horizon 2013 entre 116 et 120 MW-crete. Le P-DG de Sonelgaz, Noureddine Boutarfa, a expliqué que le coût de cette usine comprend tous les intrants pour sa réalisation, y compris la main-d'œuvre, les équipements les droits de douane à l'importation. «Ce niveau de prix, obtenu avec Centrotherm, est très compétitif et il est presque au même niveau que celui pratiqué en Chine», a -t-il expliqué. La production de l'usine sera destinée aux besoins des sociétés de Sonelgaz qui envisagent d'associer la production solaire à celle de l'électricité dont le combustible est le fuel, notamment dans les sites isolés et reculés du pays qui ne sont pas raccordés au réseau électrique classique. Le groupement Sonelgaz lancera dans ce sillage un programme de développement des énergies renouvelables. Il concerne la réalisation d'ici à 2020 de centrales photovoltaïques, de centrales solaires thermiques à concentration et d'éoliennes d'une capacité de production d'énergie électrique d'origine renouvelable de plus de 2 600 MW. Sonelgaz entend également encourager la fabrication locale des constituants de toute la chaîne du solaire tels que les accessoires et les fournitures annexes aux modules. Sonelgaz compte aussi dans sa stratégie acquérir et développer la technologie grâce aux partenariats engagés en matière de recherche et développement. Selon les précisions du P-DG de Sonelgaz, l'Algérie a lancé l'année dernière un programme de développement des énergies renouvelables pour produire d'ici à 2030 environ 22 000 MW d'électricité à partir d'énergies renouvelables, soit plus du double des capacités actuelles par le recours au gaz naturel. La moitié sera produite à partir des énergies éolienne et photovoltaïque, le reste sera tiré de l'énergie thermique. S. B.