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Alger et Séoul créent un fonds pour la «coopération industrielle» à la faveur de la visite du ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur de Corée du Sud
La signature par l'Algérie et la Corée du Sud, en mars 2006, d'un accord de «partenariat stratégique», à la faveur de la visite qu'avait effectuée le chef de l'Etat coréen à Alger, semble avoir donné un nouvel élan, un nouveau souffle au bilatéral. Les deux pays se sont mis d'accord, hier, à l'occasion de la visite à Alger du ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur de la République de Corée, Kim Sung Hwan, sur la création d'un fonds algéro-coréen de «coopération industrielle». Dans le cadre de ce fonds, ils veulent mettre en avant des «engagements plus fermes» en matière de coopération industrielle. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a eu des discussions avec le ministre sud-coréen. Même si on ne sait rien du contenu de cette rencontre, il semble que les Sud-Coréens s'intéressent à l'industrie automobile et qu'ils souhaitent monter une usine de fabrication de véhicules en Algérie. C'est un projet qui sera certainement soumis à l'appréciation du gouvernement de Séoul mais aussi aux opérateurs sud-coréens spécialisés dans ce domaine. Ainsi, l'éventail des candidats à la fabrication automobile en Algérie s'allonge : les Sud-Coréens vont livrer concurrence à des opérateurs français, mais également allemands et chinois. Dans ce domaine comme dans d'autres, les entreprises sud-coréennes affichent une réelle volonté de développer un partenariat «gagnant-gagnant» avec l'Algérie, le diversifier, l'étendre à un certains nombre de secteurs. Elles ont déjà identifié quelques-uns : l'agriculture, la pêche, les technologies de l'information et de la communication (TIC) et l'énergie nucléaire pacifique. Dans ce dernier secteur, la Corée du Sud, réputée dans la construction de centrales nucléaires à des fins pacifiques, a émis le vœu de travailler avec les autorités algériennes en vue d'un accord de coopération sur le nucléaire civil. Note pays est, dans ce domaine, lié par des accords de partenariat, mais il veut élargir la palette de ses partenaires. En tout cas, l'Algérie et la Corée du Sud avaient déjà mis en place une commission mixte de coopération dont la finalité est de permettre aux opérateurs sud-coréens de s'enquérir des opportunités d'investissement dans différents domaines. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a reçu son homologue de Corée du Sud et a invité les entreprises coréennes à s'implanter «durablement» en Algérie et à prendre part à l'ambitieux programme quinquennal de développement du pays. Le ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur de la République de Corée, Kim Sung Hwan, effectue depuis mardi dernier une visite de trois jours en Algérie. Il a été reçu par plusieurs hauts responsables algériens, dont le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Y. S.