Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé que les discussions “avancent bien”. Il a également exprimé son souhait de conclure “rapidement” cet accord avec son homologue sud-coréen. La Corée du Sud manifeste son intention d'exporter sa technologie nucléaire en Algérie. “Nous espérons signer un accord dans un avenir proche”, a indiqué, hier à Alger, le ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur de la République de Corée, Kim Sung Hwan. Le ministre sud-coréen a souligné que son pays “est très développé en matière d'énergie atomique”. “Nous disposons en Corée de 22 réacteurs nucléaires et nous construisons actuellement six réacteurs nucléaires supplémentaires. 40% de la production de l'électricité proviennent de l'énergie atomique”, a-t-il expliqué. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé que les discussions “avancent bien”, exprimant, lui aussi, son souhait de conclure “rapidement” avec son homologue de la Corée du Sud un accord de coopération “dans le domaine du nucléaire pacifique”. Medelci a qualifié la coopération entre les deux pays “d'extrêmement prometteuse, voire exemplaire”, indiquant qu'en si peu de temps, les deux pays ont intensifié les consultations politiques, rappelant la visite du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à Séoul en 2003, et celle effectuée par son homologue sud-coréen à Alger en 2006, qui ont abouti à la signature d'un accord de partenariat stratégique. “Nous sommes en train de le mettre en œuvre ce partenariat”, a annoncé M. Medelci. Le ministre algérien des Affaires étrangères, comme pour souligner la complémentarité entre les deux pays, a relevé que “la conjoncture est favorable, car nous avons réussi l'un et l'autre à traverser la crise sans grand dommage et à préserver nos atouts qui sont non négligeables”. Plus particulièrement, pour l'Algérie, M. Medelci a mis en exergue “les atouts exceptionnels”, en évoquant “les programmes de développement qui sont en réalisation, à même de donner, encore plus que le passé, l'occasion aux entreprises sud-coréennes de venir participer à leur réalisation et de s'implanter durablement dans le marché algérien”. La réunion, a indiqué le ministre, a été une occasion de se pencher sur “les axes forts” de la relation bilatérale. “C'est, donc, dans cet esprit que nous avons convenu de continuer à travailler ensemble dans le domaine des énergies en général et des énergies renouvelables en particulier”, a-t-il annoncé. Les deux parties ont convenu de développer “des engagements plus fermes en matière de coopération industrielle à la faveur de la création d'un fonds de coopération industrielle”. La Corée du Sud étant à la pointe des technologies de l'information, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que les deux pays ont décidé d'étendre leurs relations dans ce domaine, pas seulement sur le plan bilatéral, mais “à travers la création d'un centre africain de technologie avancée qui pourra avoir une profondeur continentale”. “Notre coopération est extrêmement concrète dans divers domaines”, a insisté M. Medelci, citant la production d'ammoniac, la réalisation de villes nouvelles, notamment celle de Sidi-Abdallah... Le ministre des Affaires étrangères affirme que “cette coopération est animée à travers un mécanisme qui fonctionne bien”. M. Medelci annonce dans la foulée la tenue à Alger de la 4e réunion de la commission mixte, avant la fin du 1er trimestre de cette année ainsi que de la 8e session de la Task-force. Au-delà du secteur des technologies de l'information, l'Algérie souhaite développer avec la Corée du Sud une coopération dans le secteur de l'agriculture. Sur le plan institutionnel, M. Medelci indique que la Corée du Sud est prête à accompagner l'Algérie dans l'élaboration de sa vision à moyen et long terme, à l'horizon 2050, “sachant que ce pays à une très grande expérience des questions de planification et possède des instituts extrêmement qualifiés pour accompagner l'Algérie”.