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La répression d'une manifestation pro-Ouattara fait trois morts à Abidjan Alors que cinq présidents africains se réunissent à Nouakchott pour régler la crise ivoirienne
Au moins trois jeunes ont été tués par balle samedi dernier à Abidjan lors d'une manifestation des partisans d'Alassane Ouattara, violemment réprimée par les forces de sécurité fidèles au président ivoirien Laurent Gbagbo. Plusieurs blessés ont aussi été enregistrés lors de l'intervention des forces de l'ordre, ont rapporté les médias, citant des sources proches de Ouattara, l'un des deux présidents autoproclamés de la Côte d'Ivoire au lendemain de la présidentielle du 28 novembre dernier. Les partisans de Ouattara, reconnu comme président par la communauté internationale, sont donc sortis faire pression sur Laurent Gbagbo qui se déclare aussi vainqueur de ce scrutin, lequel a plongé le pays dans une grave crise politique depuis maintenant trois mois. Mais les Forces de défense et de sécurité (FDS), qui, dès vendredi soir, avaient annoncé un couvre-feu nocturne pour tout le week-end dans la moitié sud contrôlée par le régime Gbagbo, ont dispersé à balles réelles et à coups de gaz lacrymogènes les rassemblements dans les quartiers populaires d'Abobo (nord) et de Koumassi (sud). Ces troubles interviennent au moment même où allait se tenir à Nouakchott (Mauritanie) une réunion de cinq chefs d'Etat africains pour discuter d'une issue à cette crise qui n'a que trop duré. Cette rencontre se déroule sous l'égide des Nations unies et de l'Union africaine. Le panel est présidé par Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie) et est composé de Jacob Zuma (Afrique du Sud), de Blaise Compaoré (Burkina Faso), de Idriss Deby Itno (Tchad) et de Jikaya Kikwete (Tanzanie), ont rapporté les agences de presse. Une délégation devrait se rendre aujourd'hui à Abidjan pour apporter les propositions issues de la réunion d'hier dans l'espoir de désamorcer la crise ivoirienne et de trouver un terrain d'entente entre Ouattara et Gbagbo qui campent sur leurs positions.