Deux cent cinquante ressortissants algériens établis en Libye, sur un total de près de 8 000, ont été rapatriés hier matin, suite à la dégradation de la situation sécuritaire dans ce pays. Dans une déclaration à la presse, diffusée par l'agence de presse algérienne APS, le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benatallah, a indiqué que les vols spéciaux se poursuivront pour rapatrier «en urgence» tous les ressortissants algériens désireux de rentrer au pays. M. Benatallah a déploré la mort d'un Algérien suite aux «actes de violence», ajoutant que des Algériens ont été victimes aussi d'attaques de bandes armées, selon des témoignages recueillis auprès des ressortissants rapatriés. S'agissant de la situation des Algériens qui se trouvent toujours en Libye, le secrétaire d'Etat l'a qualifiée de «difficile» en raison de l'absence de sécurité et de la dégradation de la situation, notamment pour les membres de la communauté résidant en dehors de la capitale libyenne Tripoli, et qui n'ont pas pu se rendre à l'ambassade ou au consulat. M. Benatallah a indiqué, dans ce cadre, que l'ambassadeur d'Algérie à Tripoli et le consul général sont en contact permanent avec les membres de la communauté nationale et veillent au bon déroulement de l'opération de délivrance des passeports et documents de voyage nécessaires. Il a ajouté qu'un grand nombre d'Algériens se trouve actuellement à l'ambassade et au consulat, en attendant que leurs passeports soient prêts, assurant que le nombre de passeports est «suffisant». «A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles», a-t-il dit. Notons qu'une cellule d'accueil des rapatriés de Libye, a été mise en place au niveau de l'aéroport international Houari-Boumediene, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. La cellule, composée, entre autres, de représentants du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Solidarité nationale, des autorités aéroportuaires et d'Air Algérie, est «chargée d'aider nos ressortissants à regagner leurs lieux de résidence au pays», a précisé la même source. R. I.