Deuxième de série A à trois points de l'AC Milan, Naples est en train de frapper un grand coup en Italie. Et si son buteur Cavani, 20 buts, ou ses acolytes de l'attaque font beaucoup de bruit, d'autres partenaires explosent également. C'est le cas de Hassan Yebda. Le numéro 21 napolitain n'est pas du genre à se faire remarquer. Humble dans la vie, sobre mais efficace sur la pelouse, il est devenu, sans crier gare, une pièce maîtresse du système mis en place par Walter Mazzarri et un pilier de l'équipe nationale algérienne. FIFA.com a rencontré Hassan Yebda, la nouvelle bombe du football algérien. De 2001 à 2005, entre blessures à répétition et bouts de match, Yebda se perd dans son club formateur d'Auxerre. Le Mans le remet sur le chemin de la vérité en 2006-07, mais c'est à la saison suivante que sa carrière décolle vraiment. Le milieu récupérateur de 1,88 m fait parler toute sa puissance dans l'entrejeu et même parfois la poudre (3 buts en 2007-08). C'est à Benfica qu'il décide finalement de franchir un palier de Premier League et le club de Portsmouth au début de l'exercice 2009-2010. Il s'illustra avec les Verts d'abord avec une demi-finale de la CAN et le Mondial. De parents algériens, Yebda profite alors de sa double nationalité franco-algérienne pour répondre positivement à la convocation de Rabah Saadane lors des qualifications pour l'Afrique du Sud 2010. Il devient vite une pierre angulaire d'El Khadra, posté devant la défense dans un rôle de récupérateur-relayeur-dynamiteur. En octobre 2010, le président Aurélio de Laurentiis se lance même dans une annonce sans équivoque : «C'est un tournant dans la carrière d'Hassan. Naples va constituer une étape très importante pour lui. C'est là qu'il va exploser.» Difficile de lui donner tort, Yebda se fond parfaitement dans un collectif bien huilé et enchaîne les prestations de qualité : «Je ne sais pas si j'ai explosé.» Alors qu'il est au sommet de son art en club, les Verts traversent, eux, une période noire, n'ayant toujours pas retrouvé le goût de la victoire depuis leur retour d'Afrique du Sud. «Il faut juste que la mayonnaise prenne. On est en phase de reconstruction», assure Yebda, néanmoins confiant quant à l'avenir de l'Algérie. «Je ne pense pas qu'il y ait une attente particulière sous prétexte que je joue à Naples et que mon club marche bien en ce moment. Je ne raisonne pas comme ça. Moi je suis là pour prendre du plaisir avec l'équipe nationale et surtout pour en donner aux supporters.» Deux ambitions pas impossibles à concilier, mais qui, en revanche, risquent de ne plus être compatibles avec la discrétion de Yebda. Parce qu'à un moment ou à un autre, le talent, ça finit par se voir. In Fifa.com