Une centaine de gardes communaux, certains en tenue officielle et d'autres en civil, ont tenu un sit-in, hier à la place des Martyrs, au cours duquel ils ont tenu à afficher publiquement leurs revendications socioprofessionnelles et exprimer leur rejet du nouveau statut qui leur a été proposé suite à la décision portant dissolution de ce corps paramilitaire. Les éléments de la Garde communale, qui ont convergé de plusieurs wilayas du pays vers le centre d'Alger, ont en outre soulevé plusieurs revendications, notamment la hausse des salaires avec effet rétroactif et l'octroi d'indemnités en rapport avec l'exercice de leurs fonctions, au même titre que les autres corps de sécurité. «Nous n'avons droit qu'à vingt et un jours de congé annuel seulement et nous ne sommes assurés que pour huit heures de service, alors qu'on est obligés d'assurer le service en h/24», dira un élément rencontré sur les lieux. Il enchaînera en affirmant : «Nous passons nos nuits dans des taudis», avant de réclamer le droit au logement social. Ils demandent également l'augmentation des primes de panier et de rendement. Inquiets pour leur avenir, ils estiment être en droit d'exiger des autorités des explications au sujet du nouveau statut qui prévoit la dissolution, à partir du 31 mars, du corps des gardes communaux et leur intégration dans la fonction d'agents de sécurité, la police communale ou l'armée, en qualité d'agents contractuels. Ils préfèrent dans ce cas, disent-ils, se mettre en retraite anticipée avec une pension de 28 000 dinars. Tout en lançant un ultimatum aux pouvoirs publics, ils affichent leur détermination de multiplier les actions de protestation, dont un rassemblement d'envergure nationale, pour la satisfaction de leurs revendications.