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L'élément le plus structurant des civilisations et des imaginaires disséqué
Le dernier numéro de Insaniyat du Crasc aborde la question des langues
Publié dans La Tribune le 02 - 03 - 2011

Le nouveau numéro de la revue Insaniyat publiée par le Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) d'Oran aborde, sous le thème générique «Idiomes et pratiques discursives», la question des langues et de leurs expressions idiomatiques.Dans la présentation de ce nouvel opus disponible sur le site internet du Crasc, le coordinateur de ce numéro, Mohamed Daoud, souligne que «la langue, élément le plus structuré du langage humain et le plus structurant des civilisations et des imaginaires, a toujours retenu l'attention des communautés linguistiques, car elle constitue l'enjeu le plus important dans leurs histoires politiques». Et d'ajouter que «c'est par leur idiome commun que ces communautés s'unissent souvent pour former un corps politique homogène. Mais les langues, tout comme les expressions qui s'en dégagent, ont leurs propres mécanismes qui leur assurent une fonctionnalité sociale et une continuité dans le temps».Il est dès lors précisé que la question des langues et de leurs expressions idiomatiques a été, depuis fort longtemps, au cœur des débats en Algérie et a qu'elle a été compliquée par l'existence de plusieurs langues et dialectes. Les positions idéologiques des uns et des autres ayant dominé un certain moment, en favorisant la marque identitaire et politique de chaque langue, ont été en partie responsables de cette tension. De ce fait, de par les différentes études qu'il rassemble, ce numéro d'Insaniyat tente d'aborder des questions qui sont tout d'abord d'ordre épistémologique et d'intervenir aussi dans ce débat en donnant la parole à des universitaires qui ont travaillé sur ces multiples questions. C'est dans cette optique que le dossier a été partagé en deux parties. La première consacrée à la thématique des langues et la seconde à la question de l'expression et des pratiques
discursives écrites ou orales. Dès lors, dans cette première partie, Mokhtar Lazaar reprend, à son tour, les textes de Bichr Ibn El Mouatamir (décédé en 210/825), lesquels contiennent des recommandations sur l'art de transmission du sens puisque chaque mot, chargé de plusieurs sens, répond à différents niveaux d'interprétation. Il devient alors impossible de faire l'impasse «sur les efforts que doivent assumer les spécialistes et les chercheurs, quelle que soit l'école linguistique à laquelle ils appartiennent, pour examiner les questions que pose la langue, afin d'en connaître la nature et d'élucider les modalités de son fonctionnement». Par ailleurs, soulignant «la multitude de termes et de parlers amazighs dans l'enseignement du lexique de tamazight, en l'absence de dictionnaires monolingues et en l'absence d'une norme institutionnelle pour tamazight», Brahim Hamek s'interroge sur la meilleure démarche susceptible de dynamiser la langue amazigh et propose plusieurs solutions pour résoudre cette question. Dans le même registre, il est souligné que le débat ne se limite pas aux langues instituées ou en cours d'institutionnalisation ; il touche également les dialectes qui sont, pour Ahmed Griche, «une exigence sociale, et leur accorder de l'intérêt est une nécessité scientifique et épistémologique qui va de soi». Il met en relief le fait que toutes les langues standard ont été d'abord des parlers oraux institutionnalisés grâce aux contributions de spécialistes des sciences du langage. De ce fait, «l'étude des dialectes n'est pas une régression, comme le pensent certains, elle devient impérative et à l'instar d'autres nations qui en ont fait l'objet de leurs analyses et méthodes scientifiques modernes, elle peut nous permettre de refaire la lecture de notre situation linguistique qui est prise à la légère dans plusieurs recherches». Dans la deuxième partie de cette thématique consacrée aux pratiques discursives et des genres qui en découlent, il est souligné que «comme tout discours a un contenu spécifique correspondant à des situations historiques bien définies, ces travaux se rejoignent dans la contestation de l'ordre établi». Ainsi, Mohamed Berrouna revient sur la rupture opérée par les poètes marginaux (Saâlik) de la période antéislamique qui ont été, pour différentes raisons, bannis par leurs tribus. Il propose de revisiter leurs textes qui désavouent leurs propres clans, non seulement sur le plan de l'organisation sociopolitique, mais également sur le plan des codes culturels, dont la poésie est devenue le porte-parole. Pour sa part, Hadj Miliani aborde le personnage du «berrah», un personnage qui rend des hommages aux fêtards en louant publiquement les qualités des uns et en provoquant les autres, créant par là une surenchère. Par une approche sociolinguistique, il définit les fonctions symboliques et déconstruit les registres énonciatifs.Pour conclure, la revue
souligne que «l'analyse des discours littéraires dans leurs variétés linguistiques n'a pas été omise, ici, par les contributeurs. Ceci dénote l'importance que nous devons accorder à notre patrimoine linguistique et discursif dans sa diversité, pour mieux appréhender notre mémoire collective et décrypter les enjeux identitaires à la lumière des sciences de l'homme et de la société».
S. A.


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