Photo : Riad De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La dixième édition de la Foire internationale du bâtiment, de la construction, des matériaux de construction et des travaux publics se tiendra au palais des Expositions d'Oran du 20 au 25 mars 2011, selon les responsables de l'Entreprise des manifestations économiques et commerciales (Emec). Pour cette dixième édition, on nous apprend que pas moins de 110 exposants et participants seront présents pour prendre part et animer cette manifestation que les organisateurs voudraient être l'événement de l'année à Oran. Selon les explications des organisateurs, l'édition de cette année sera placée sous le signe de «la modernisation de l'acte de bâtir». Pour ce faire, les organisateurs gagent sur la participation d'entreprises étrangères, une vingtaine, selon les personnes chargées de l'événement, dont le savoir-faire pourrait profiter aux entreprises locales. Il s'agit en fait d'un hypothétique échange d'expériences avec ces entreprises dont les organisateurs entendent faire profiter les entreprises algériennes. Parmi les entreprises étrangères qui ont manifesté leur envie de participer à ce salon, on notera une dizaine d'entreprises de Turquie et six autres entreprises d'Espagne. Le salon verra également la participation d'autres exposants étrangers, notamment français, italiens, allemands et tunisiens, croit-on savoir. Le salon est également ouvert aux institutions bancaires et autres opérateurs dans le secteur du bâtiment. On notera la participation d'une dizaine d'établissements financiers et bancaires, dont la Société générale ainsi que des assureurs, nous dit-on. Le salon verra également la participation de fabricants et de fournisseurs de matériaux de construction, dont des spécialistes de la pierre céramique. Pour les organisateurs, le salon permettra aux visiteurs et aux bâtisseurs de prendre connaissance des nouveautés perpétuelles dans le secteur, notamment pour ce qui est de l'utilisation de certains matériaux comme «le gypse, le marbre, le verre et l'aluminium, et des gammes de produits en plastique et caoutchouc appartenant aux mêmes secteurs», note-t-on encore. Cela sans compter «une gamme d'équipements modernes utilisés dans les domaines de l'assainissement, l'aménagement urbain, notamment les espaces verts, les techniques utilisées dans les travaux de peinture et de soudure», dont les exposants étrangers devront faire profiter les visiteurs et les professionnels du secteur, selon ce qui a été déclaré. Seulement, pour les professionnels du secteur, le thème générique pour le Salon du bâtiment de 2011, que les observateurs découvrent avec une extrême curiosité, ne concorde pas avec les particularités du marché algérien extrêmement volatil et soumis à de graves perturbations. «On ne peut pas parler d'amélioration et de modernisation des techniques de construction et de nouveautés dans l'acte de bâtir dans un contexte de crise, d'inflation des prix de perturbations dans l'approvisionnement et de graves fluctuations dans les matériaux de construction, etc. c'est une chimère», s'insurge B. Brahim, un architecte, patron d'un bureau d'études. Pour ce jeune architecte chevronné, «qui dit modernisation dit aussi innovation dans les techniques de construction, diversification et nouveaux matériaux de construction… Ce qui n'est pas le cas chez nous. Nous avons un marché soumis à des courbes et à des perturbations régulières et ascendantes qui freinent l'effort d'innovation et entravent le facteur de la qualité et de l'ingéniosité dans l'acte de bâtir et de concevoir le facteur architectural», ajoutera-t-il.