De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Son Excellence l'ambassadrice d'Autriche en Algérie, Mme Aloisia Wörgetter, accompagnée de Mme Ulrike Straka, conseillère commerciale et représentante de la Chambre économique d'Autriche, s'est déplacée dimanche à Annaba pour rencontrer les opérateurs économiques de la région. A la Chambre de commerce et d'industrie Seybouse, elle s'est entretenue avec les représentants des différents secteurs de l'activité économique afin d'explorer les potentialités offertes en vue d'un partenariat entre les entreprises algériennes et autrichiennes. Dans son allocution prononcée à l'occasion, Mme Aloisia Wörgetter a rappelé que son pays entretient de bonnes relations avec l'Algérie depuis la guerre de libération nationale que les Autrichiens avaient soutenue et à laquelle ils ont participé avec, comme elle le précise, «les porteurs de valises». Ceci pour informer les opérateurs que cette rencontre n'est que le prolongement des liens qui unissent les deux pays. Parlant de l'Autriche, dont la superficie ne dépasse pas les 84 000 km2 et le relief très accidenté, elle dira que c'est un pays sans ressources qui a su développer un savoir-faire dans les domaines de l'ingénierie, de la mécanique, des machines et en matière de technologie environnementale en relation avec l'assainissement. Elle poursuivra dans ce sens pour rapporter que beaucoup d'installations industrielles en Algérie tournent grâce à des machines fabriquées en Autriche et que celles-ci continuent toujours à fonctionner malgré leur vétusté. «Nous sommes venus ici pour développer un partenariat entre des entreprises des deux pays qui pourront s'investir dans différents domaines tels que l'agroalimentaire, les chemins de fer, le BTP, la machinerie et autres, non pas seulement pour vendre mais aussi pour apprendre et transférer ces techniques de fabrication afin de produire sur place, soit un partenariat gagnant-gagnant.» Revenant sur le BTP, Son Excellence précisera que l'Autriche est très en avance pour ce qui est du logement préfabriqué et qu'elle pourra apporter sa contribution aux programmes lancés. Un des opérateurs saisira cette occasion pour inviter officiellement ces entreprises spécialisées à entrer en contact avec lui pour un éventuel partenariat. Un autre, directeur général d'une entreprise de produits longs, dira que son établissement fonctionne avec des machines fabriquées en Autriche et que celles-ci tournent depuis 1979 et continuent à produire normalement. Jorge Requena Lavergne, administrateur-directeur général de Fertial Algérie, encouragera à son tour les Autrichiens à venir s'installer en Algérie, remerciant au passage l'ambassadrice de saisir cette occasion unique pour rapprocher les hommes d'affaires des deux pays. «L'Algérie recèle d'énormes potentialités qui restent encore inexploitées. Il faut seulement être patients avec les Algériens mais à la fin vous ne pouvez qu'être gagnants. Nous, à Fertial, on a commencé en 1997 avec les négociations et ce n'est qu'en 2005 que cela a abouti. En 2011, nous sommes vraiment bien et nous arrivons à réaliser nos objectifs de production et d'exportation.»M. Ghimouz, président de la Chambre de commerce et d'industrie Seybouse Annaba, s'est dit très heureux de la visite de Son Excellence l'ambassadrice d'Autriche en Algérie et espère voir les entretiens et les discussions aboutir à quelque chose de concret pour le bien des deux pays. Pour cela, il encouragera les chefs d'entreprise algériens à entrer en contact avec leurs homologues autrichiens en vue de contracter des partenariats dans différents secteurs particulièrement, ceux qui sont encore inexploités. Rappelons qu'une semaine d'information sur l'économie algérienne a été organisée le mois dernier en Autriche et que l'ambassade de ce pays compte organiser chaque année à Alger des manifestations économiques au profit des partenaires des deux pays.