Le sélectionneur national s'attend d'ailleurs à une rencontre âpre et très disputée face à un adversaire également en reconstruction après une Coupe du monde et une CAN 2012 ratées. Sur le Maroc et la rivalité algéro-marocaine, le coach algérien s'exprime avec délectation. Le sélectionneur de l'équipe algérienne regrette que son groupe soit privé de certains éléments-clés pour ce match important pour la suite du parcours des Verts. Mais il ne cache pas son plaisir de défier «les Lions de l'Atlas», ce 27 mars 2011 à Annaba devant son public : «C'est notre premier adversaire de grande valeur (depuis le Mondial 2010), même si les Marocains ne se sont pas qualifiés pour le Mondial et la CAN d'Angola. Mais ça reste un grand pays de football.» Sans matchs de préparation depuis l'annulation de la rencontre face à la Tunisie pour une histoire de stade, le coach algérien aimerait bien savoir ce que les Verts ont dans le ventre. C'est un match décisif face à cette grande nation de football. Tout le monde a hâte de voir le comportement de nos joueurs face à une telle opposition. On attend beaucoup de la rencontre face aux Marocains. Elle doit nous permettre de voir le degré de confiance individuellement et collectivement acquis par nos représentants. Car, depuis sa brillante qualification au Mondial 2010 contre les rivaux égyptiens, obtenue en novembre dans la chaude ambiance de Khartoum (Soudan), l'Algérie, qui a alterné bonnes et mauvaises performances, suscite désormais autant d'inquiétudes que d'espoir pour la CAN 2012. Les Verts, qui n'étaient pas favoris, ont réussi l'exploit de se qualifier au Mondial sud-africain après 24 ans d'absence au détriment des Egyptiens et grâce à un bon parcours durant les qualifications. Mais, depuis cette qualification, l'étoile des Fennecs n'a pas cessé de blêmir et la 4e place à la CAN 2010 en Angola est très loin de masquer des performances en dents de scie. De nombreux observateurs estiment ainsi que cette équipe est aussi bien capable de miracles désespérés que de désillusions cruelles. Le manque de régularité dans les performances des Verts est en partie dû au manque de cohésion d'une équipe qui tente de fusionner entre des anciens et aussi des jeunes prometteurs. Sans compter les récentes blessures en cascade des joueurs-clés comme le milieu Mourad Meghni (Lazio Rome), le défenseur Rafik Halliche de Fulham ou du milieu de terrain de Wolverhampton, Adlene Guedioura, éloigné des terrains depuis plusieurs mois à cause d'une blessure. Concernant le stratège Karim Ziani, ce dernier a enfin trouvé le volume de jeu après son transfert en Turquie. Cette irrégularité dans les performances a renvoyé l'Algérie à la 55e place mondiale au classement du mois de mars de la Fédération internationale de football (Fifa), publié mercredi dernier par l'instance mondiale sur son site officiel. Pour rappel, l'Algérie a occupé la 26e place au classement Fifa à la fin 2009 ; elle se retrouve désormais aujourd'hui au 55e rang. A. L.