Le pays du Soleil-Levant n'a pas vu le soleil de ce vendredi 11 mars se lever comme tous les jours. Et pour cause ! Un raz-de-marée dévastateur a suivi le séisme le plus violent enregistré au Japon, d'une magnitude de 8,9, selon l'Institut de géophysique américain (USGS). Il s'est produit à 24,4 km de profondeur à 14h46 (soit 05h46 GMT) à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi, provoquant un important tsunami à proximité de Sendai et de divers autres points côtiers le long du Pacifique, selon les comptes rendus des agences de presse. Ressenti très fortement à Tokyo qui se situe à moins de 400 kilomètres de l'épicentre, le premier tremblement de terre a été suivi de nombreuses importantes répliques plusieurs heures plus tard. Le séisme et le tsunami qui ont frappé le nord-est du Japon ont fait au moins 337 morts, 531 disparus et des centaines de blessés, selon le dernier bilan fourni par les services de police, établi à peine huit heures après le violent tremblement de terre. Selon l'agence Kyodo, le bilan s'élèverait à plus de 1 000 morts et risque malheureusement d'être beaucoup plus lourd. Outre 88 personnes dont le décès a été confirmé dans différentes régions du Nord et de l'Est, deux cents à trois cents corps ont été retrouvés sur une plage de Sendai, dans la préfecture nord-est de Miyagi. La police, citée par les médias, suppose qu'il s'agit de cadavres de résidents qui ont été piégés par la vague de dix mètres ayant déferlé dans cette zone. Un barrage a rompu dans la préfecture de Fukushima, une des plus proches de l'épicentre du séisme dans le nord-est du pays, et des maisons ont été emportées. Les foyers touchés par le raz-de-marée dépasseraient les 1 200. Les bilans restent toutefois provisoires à cause de la difficulté de les rassembler. Un train de passagers, avec un nombre inconnu de personnes à bord, a été porté disparu. La solidarité internationale ne s'est pas fait attendre même s'il s'agit de la troisième puissance économique mondiale. Les Etats-Unis, par la voix de leur président Barak Obmaa, se sont dit prêts «à aider le peuple japonais en ce moment de grande difficulté. L'amitié et l'alliance entre nos deux nations sont inébranlables». De son côté, l'institution onusienne, via son secrétaire générale, M. Ban Ki-moon, a affirmé son intention de faire «tout son possible» pour aider le Japon après le séisme dévastateur qui a touché l'archipel. G. H. Lire également en pages 12 et 13