Photo : Hocine Par Yanis Bouarfa A quelques années, voire des mois, les sélections algériennes ne doivent pas manquer leur rendez-vous. «Le tableau de marche est respecté», assurent d'une même voix les coachs nationaux. Quelques années après les préparations, les bilans ont été corrects, mais avec beaucoup de satisfactions sur le plan résultats et émergence de talents. Depuis que les fédérations algériennes des différents sports ont confié les clés de leurs bâtisses à des coaches et responsables à poigne, connus pour ne jamais se laisser marcher sur les pieds, ceux-ci ont dépoussiéré la maison. Ils ont organisé l'encadrement des équipes nationales sans se laisser distancer par le temps. «Tout devait être en place au début de l'année 2010, expliquent-ils. Après, il aurait été trop tard.» Puis, ils ont ouvert un à un les dossiers de tous les candidats à une médaille et mis le doigt sur leurs faiblesses respectives. «La tâche est assez simple, disent-ils. Tous nos meilleurs athlètes doivent s'améliorer individuellement. Gagner en puissance pour tel sportif, améliorer son sens tactique pour tel élément, progresser en technique… Nous ne possédons plus autant de talents que dans les années 80. Alors, nous devrons savoir en tirer le maximum.» Les fédérations algériennes ont engagé des staffs qualifiés pour diriger les centres d'entraînement nationaux installés non loin de la capitale. Leur mission : suivre au jour le jour l'état physique des futurs sélectionnés aux différentes joutes internationales et les JO de 2012. Avec une priorité : les préserver d'une blessure. «Aux dernières compétitions, au moins quatre de nos meilleurs athlètes étaient sévèrement blessés. Si tous arrivent au sommet de leur forme à Londres, nous aurons fait la moitié du chemin.» Le MJS a annoncé récemment à la presse que l'objectif de l'équipe algérienne aux JO de Londres serait de rapporter des médailles, dont un titre. Beaucoup ont trouvé l'ambition un rien maximalisée. S'ils y parvenaient, les athlètes algériens signeraient pourtant le meilleur résultat collectif de leur histoire. Pour rappel, les performances des représentants algériens ont, pour la majorité, été très bonnes lors des premières compétitions de sélections et ils peuvent désormais aspirer à une sélection en équipe nationale. Avec une bonne préparation et une performance lors des championnats nationaux, les athlètes pourront espérer figurer au sein de l'effectif de l'équipe nationale en vue des futures échéances. Toutes les catégories éligibles ont été bien représentées par les athlètes de l'équipe nationale ou des différentes formations. Tout d'abord chez les juniors, avec d'excellents résultats aux championnats d'Afrique de la catégorie. Ces jeunots sont en lice pour participer aux jeux Olympiques, une première compétition du genre à l'échelle mondiale ! Ensuite, de très beaux résultats dans le top africain, un début réussi parmi les élites hommes et dames, occupant présentement des podiums d'honneur, se classant parmi les cinq meilleurs en Afrique et dans le monde. L'équipe olympique française de natation prépare en Chine les prochains jeux Olympiques. Les équipes algériennes sont donc en repérage, un an avant les Jeux de Londres. Nos représentants se préparent dans différents pays pour jauger leurs capacités et prendre leurs marques pour les futurs jeux Olympiques. Pendant ces stages, le séjour a permis à la délégation de prendre ses marques sur des terrains encore inconnus de la plupart des athlètes et qui seront dans un peu plus d'un an ceux d'une éventuelle médaille. Mais une question reste en suspens, et brûle les lèvres des coaches. Qui sont les athlètes algériens qui iront à Londrès ? Seront-ils prêts ? Seront-ils «podiumables» ? Du côté médical, les préoccupations sont tout autres. Le staff médical prépare soigneusement le corps et le moral de ses représentants pour affronter le climat et l'adversaire. Pour cela, des stages de haut niveau ont été programmés pour l'élite algérienne afin d'éviter de trop bousculer les habitudes des sportifs ; un bon entraînement et une solide résistance seront à l'ordre du jour. «La performance est souvent un bon concours de circonstances», ajoute le médecin. Y. B. Coupe d'Afrique des nations au Gabon et en Guinée équatoriale Les dates suscitent le mécontentement La Confédération africaine de football (CAF) a fixé la période du 21 janvier au 12 février 2012 pour la prochaine Coupe d'Afrique des nations (CAN) au Gabon et en Guinée équatoriale, ce qui risque de rendre furieux les clubs européens. En réaction aux constantes oppositions entre pays et clubs pour la mise à disposition des joueurs, la CAF avait légèrement avancé les dates de la dernière CAN, en 2010 en Angola, qui s'était achevée le 31 janvier. La CAF a décidé pour l'édition 2012 de revenir au traditionnel calendrier de la CAN, qui avait l'habitude de se terminer mi-février, quand se déroulent les 8èmes de finale aller de la Ligue des champions en Europe. Un joueur d'une équipe finaliste sera absent cinq semaines, puisqu'il doit être mis à la disposition de sa sélection au moins deux semaines avant le début du tournoi pour la préparation, auxquelles il faut ajouter les trois semaines de la compétition. La majorité des équipes disputant la CAN ont un important contingent de joueurs évoluant à l'étranger, et notamment en Europe. La cérémonie et le match d'ouverture auront lieu le 21 janvier à Bata (Guinée équatoriale), tandis que la finale aura lieu à Libreville (Gabon) le 12 février. Malabo (Guinée équatoriale) et Franceville (Gabon) seront les deux autres villes qui accueilleront des rencontres de la CAN 2012.