La coopération entre l'Algérie et le Maroc dans le domaine de l'hydraulique, irrigation, gestion des barrages, transfert des eaux ou dessalement de l'eau de mer, est à la veille de passer à un niveau supérieur. C'est du moins le but recherché par les deux pays. Une avancée dans ce se sens vient de se confirmer, puisque les parties ont signé, vendredi dernier à Rabat, un mémorandum de coopération. Selon l'APS, qui rapporte l'information, le document a été paraphé par Abdelmalek Sellal, ministre algérien des Ressources en eau, et Amina Benkhadra, ministre marocaine de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement. Cet accord prévoit, comme première étape de la relance de la coopération, la tenue le 18 avril prochain à Alger d'une réunion du comité bilatéral des directeurs généraux des deux ministères pour aborder notamment le domaine de la gestion, l'assainissement, l'épuration ou le dessalement de l'eau. On lit aussi que lors de la séance de travail entre les délégations des deux pays, ayant précédé la signature de ce mémorandum, les deux parties ont insisté sur l'importance à accorder à l'échange d'expériences en matière de gouvernance des ressources hydrauliques, à la récupération des eaux non conventionnelles (eaux usées, dessalement de l'eau de mer) et au transfert de l'eau. Les deux parties ont également montré leur pleine disponibilité à échanger leur expérience dans le domaine de la recherche, formation ou collaboration entre les organismes de gestion d'eau des deux pays. A l'issue de la signature de cet accord, M. Abdelmalek Sellal a déclaré à l'APS que sa visite à Rabat avait «atteint son objectif du fait que les deux parties ont formalisé rapidement la relance de la coopération dans le domaine des ressources en eau par la signature de cet accord, et ce, dans l'intérêt des citoyens des deux pays». Il a aussi indiqué que «cette visite s'inscrit dans le cadre de la relance des relations bilatérales décidée par les autorités des deux pays en vue de faire travailler les commissions mixtes». Et de souligner que «pour montrer cette bonne volonté de relance de la coopération, nous avons décidé de réunir le comité bilatéral dans un mois à Alger pour étudier toutes les questions en rapport avec les ressources en eau». De son côté, Mme Benkhadra a indiqué à l'APS que les deux pays avaient décidé de renforcer leur coopération pour faire face aux défis en termes de mobilisation et de gestion de l'eau. «Pour cela, nous avons décidé d'échanger nos expériences respectives, à savoir, nos succès comme nos difficultés dans le domaine pour affronter les défis auxquels nous sommes confrontés», a déclaré la ministre marocaine, avant d'ajouter que la réunion d'Alger visait «à approfondir le dialogue et l'échange d'expériences, très utiles dans le domaine de la gestion locale ou de la gestion déléguée de l'eau».Rappelons, enfin, que Abdelmalek Sellal s'est rendu le deuxième jour de son séjour au Maroc au barrage Yaacoub Al Mansourah de Marrakech (sud) ainsi qu'à la station d'épuration des eaux usées, d'une capacité de 70 millions de m3, de la même ville. Z. A.