Photo : Riad Par Salah Benreguia Demandée il y a quelques mois par l'Algérie, la révision du calendrier tarifaire, dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord d'association Algérie-Union européenne, «avance bien». Les discussions sont en cours entre les deux parties. C'est ce qu'a indiqué, hier, la représentante de la Commission européenne en Algérie, Mme Laura Baeza, en marge de la cérémonie de signature de la convention de financement du second programme d'appui pour la mise en œuvre de l'accord d'association (P3A2). Invitée par les journalistes à se prononcer avec plus de détails, cette diplomate s'est contentée de dire que les négociations sont toujours en cours : «Un terrain d'entente sur la question du démantèlement et autres sujets qui lient les deux partenaires sera trouvé dans un proche avenir.» Une réponse qui rappelle, à coup sûr, celle du ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, lors de la 5e réunion du conseil d'association entre l'Algérie et l'Espagne, tenu récemment dans la péninsule Ibérique. Concernant la convention signée entre les deux partenaires, Mme Baeza s'est félicitée des résultats enregistrés dans la phase 1 dudit programme (P3A1). «Les résultats enregistrés par le P3A1 sont jugés très satisfaisants. Le programme a permis le lancement des cinq premiers jumelages en Algérie, ainsi qu'un nombre important d'activités (TAIEX), ce qui traduit l'intérêt mutuel de l'UE et de l'Algérie pour ce programme. L'Algérie est citée comme exemple à Bruxelles en matière d'avancement dans la mise en œuvre de l'accord d'association», a-t-elle estimé plus loin. A propos de la phase deux dudit programme (P3A2), l'Union européenne, vraisemblablement encouragée par les «excellents résultats» du premier programme, a dégagé une importante enveloppe financière, à savoir pas moins de 30 millions d'euros, d'autant que le P3A1 n'a bénéficié que de 10 millions d'euros. Le P3A2 emboîtera le pas au P3A3 durant toutes les prochaines années, la finalité étant d'arriver, en 2017, à la création de la zone de libre-échange entre l'Algérie et l'Union européenne. Hier, il a été annoncé également le lancement prochain de dix jumelages. Ces jumelages, qui visent le renforcement des compétences institutionnelles des fonctionnaires algériens par l'échange d'expériences et d'informations avec leurs homologues des pays membres de l'UE, concerneront les secteurs de l'énergie, de la justice, de la pêche et de l'agriculture. Selon la première conseillère de la délégation de l'UE en Algérie, Mme Agnès Guillaud, les appels à propositions seront lancés incessamment pour désigner les institutions européennes désirant se jumeler avec les institutions algériennes, qui sont déjà identifiées. De son côté, le directeur de l'Unité de gestion du programme (UGP), et néanmoins secrétaire général du ministère du Commerce, M. Zelmati, a indiqué que depuis leur lancement, plusieurs jumelages ont d'ores et déjà été concrétisés par ce programme. «Nous avions réussi à lancer cinq jumelages au début de cette année dans différents secteurs comme les finances, le commerce et l'industrie», a-t-il expliqué.