Depuis son ouverture en Algérie en 1979, la délégation de la Commission européenne en Algérie a pu mener de nombreux projets. En trente ans, l'Algérie et l'Union européenne ont réussi à consolider leurs relations sur tous les plans. Les deux parties sont passées, selon la chef de la délégation de la commission européenne en Algérie, Mme Laura Baeza, d'«un accord commercial à un véritable partenariat touchant tous les domaines». «La forme de la coopération elle-même a changé, elle est devenue plus ciblée et mieux adaptée», fera encore remarquer l'ambassadrice de l'Union européenne à Alger qui précisera : «Notre apport est surtout orienté vers le transfert de savoir-faire, d'expertise, d'études ou de renforcement institutionnel.» Le nombre des programmes élaborés et les montants dégagés pour leur réalisation par la Banque européenne d'investissement en Algérie illustre clairement ce partenariat. D'autres projets sont également en cours de réalisation ou en cours de lancement. Il s'agit, entre autres, de la mise en place d'une plate-forme de discussion pour les décisions des politiques macroéconomiques sectorielles et régionales prévue pour fin 2010 et d'un programme d'appui aux PME. Ce projet d'un montant de 44 millions d'euros prévu pour fin 2011 porte sur l'accompagnement de la politique du gouvernement dans le développement des PME/PMI. Et ce, dans le but de créer un climat d'affaires propice à la concurrence. En somme, la coopération entre l'Union européenne et l'Algérie s'annonce prometteuse comme elle l'a été au cours de ces dernières années. Mais, cela dit, des points sont encore à clarifier. On s'attend à ce que la feuille de route initiée dans le cadre de l'approbation par l'Algérie de la Politique européenne de voisinage (PEV) apporte des changements importants dans les relations entre les deux parties. Le programme d'appui à la mise en œuvre de l'accord d'association, en l'occurrence P3A, un programme doté de 10 millions d'euros, entre dans ce cadre. Il a, en effet, été conçu en application des grands axes de cette politique. Ce programme s'appuie, à titre de rappel, sur deux nouveaux instruments qui sont les «jumelages institutionnels» et le «Taiex» (assistance technique et échange d'information), qui seront introduits en Algérie pour la première fois. S. I.