C'est à l'hôtel Sabri, sur la corniche annabie, que l'ensemble de l'équipe nationale cherchera la tranquillité, loin de la pression de la rue devenue, à l'approche du jour «J», de plus en plus bruyante, voire enflammée. Le programme du stage comporte des séances d'entraînement au stade Chabou et des réunions techniques pour mieux appréhender cette explication avec les Lions de l'Atlas. Des enregistrements vidéo de quelques rencontres disputées récemment par l'équipe marocaine serviront de support à ces réunions à consonance également psychologique. Le «Général», qui a supervisé son adversaire, en compagnie de ses adjoints, à travers un enregistrement du match Maroc-Niger disputé à Marrakech, dans le cadre de la préparation du derby maghrébin, devra certainement insister sur les dispositions offensives des Marocains. Le Maroc manque, en effet, de cohérence au niveau de la couverture défensive. Début des retrouvailles donc entre les Fennecs et leurs supporters venus de partout pour les voir de plus près. L'équipe nationale ne s'était pas produite à Annaba depuis longtemps ; en fait, depuis la CAN 2006 et le match perdu contre le Gabon par (3-0). Dans la perspective des grandes retrouvailles, dimanche prochain, les autorités annabies ont pris toutes les mesures nécessaires pour que la rencontre se déroule dans les meilleures conditions possibles. Et cerise sur le gâteau, ce ne sera pas juste un derby régional, mais bien pour les éliminatoires de la CAN 2012 au Gabon, soit presque huit mois après leur dernière sortie, à domicile, face à la Tanzanie pour l'entame de la CAN 2012. Cette rencontre, qui s'était soldée par un nul, avait donné lieu à des regrets consécutivement à cette piètre prestation contre un adversaire somme toute modeste. Cette fois-ci, il s'agira de bien redémarrer la course qui mènera au Gabon en 2012 ; c'est tout le mal que leur souhaitent leurs supporters. Cette équipe, dont l'objectif reste de décrocher une qualification pour la CAN 2012, doit d'abord s'imposer à domicile, et ce, sans se soucier de l'absence de quelques joueurs cadres (Rafik Halliche, Mourad Meghni Adlene Guedioura ou Fouad Kadir). Ce qui facilitera les choses au sélectionneur national pour désigner qui doit jouer et qui laisser sur le banc des remplaçants. Par ailleurs, la non-sélection de Soudani, qu'on réclame avec insistance du côté d'Annaba, a été longuement discutée. A défaut de ces «cadres» de l'équipe, les supporters des Fennecs vont découvrir de nouveau la frêle silhouette d'Abdelmoumen Djabou, lequel a réussi à se faire un nom, ces dernières saisons, ou Khaled Lemouchia, le hargneux, récupéré de justesse après sa mise à l'écart par Rabah Saadane, alors qu'il imposait sa manière dans le championnat algérien. A. L.