Photo : Riad Par Amirouche Yazid La gestion de l'eau dans la capitale sera poursuivie par la Société des eaux de l'assainissement d'Alger (SEAAL) du groupe français Suez Environnement, a annoncé le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, hier au siège de l'entreprise, à Kouba, en marge d'une exposition célébrant la Journée mondiale de l'eau. Cette option vient suite à l'audit d'évaluation mené par le ministère auprès des quatre partenaires qui assurent la gestion déléguée de l'eau dans les quatre grandes villes du pays. Tirant un bilan positif du partenariat avec le français Suez Environnement, la tutelle compte renouveler sa confiance à cet opérateur pour «consolider ce qui a été réalisé». En présence du premier responsable de SEAAL, le ministre a indiqué que le contrat entre les deux parties sera renouvelé pour une durée allant de 3 à 5 ans. Abdelmalek Sellal a ainsi affiché sa satisfaction sur le volet distribution de l'eau dans la capitale du pays. «Aujourd'hui, 68% du réseau algérois de distribution et d'assainissement a été rénové, alors que l'alimentation en continu (H24) est quasi totale à travers tous les quartiers», a souligné le ministre des Ressources en eau. M. Sellal a déclaré, à ce titre, que le partenariat, en vigueur depuis novembre 2006, doit atteindre des performances dans les domaines de l'assainissement et de la formation. Les clauses du renouvellement du contrat avec la SEAAL porteront donc sur la consolidation «des acquis» enregistrés en matière de distribution de l'eau. Mais aussi sur les questions liées à l'assainissement et la formation. Il semblerait que le partenariat n'ait pas assez avancé sur ces deux registres. En matière de raccordement au réseau de l'eau potable, le ministre a indiqué que le taux au niveau national est de 93%. Cette moyenne atteindra 98% d'ici à 2015, ajoute-t-il. Le ministre des Ressources en eau a par ailleurs souligné que «le ratio quotidien en eau par personne est actuellement de 170 litres contre moins de 100 litres en 2000». Abdelmalek Sellal est revenu une énième fois sur la question de la tarification de la consommation de l'eau. «Nous n'avons aucune intention de procéder à une quelconque révision de la tarification de l'eau», a rassuré le ministre. Et d'ajouter que «l'eau, en Algérie, est une vocation tant sociale qu'économique». M. Sellal a tenu à rassurer également les Algériens quant à la disponibilité de l'eau sur les trois années à venir. Le premier responsable du secteur de l'eau a évoqué les projets inscrits sur le court terme. Il a cité, à ce titre, les grands transferts d'eau, «comme celui des hautes plaines sétifiennes dont le parachèvement est prévu en 2012, celui d'El Goléa vers Djelfa et le sud de Tiaret (600 millions de mètres cubes) en cours d'étude et l'utilisation de la nappe de Chatt El Gharbi, dans la wilaya de Tlemcen, pour les régions de Naama et le sud de Sidi Bel Abbès (140 millions m3)».
A. Y. Gestion de l'eau à Annaba : 15 jours pour Gelsenwasser Si le contrat portant gestion déléguée de l'eau dans la capitale sera prolongé dans les semaines à venir, ce n'est guère le cas pour la wilaya d'Annaba, La gestion, confiée à l'entreprise allemande Gelsenwasser, prend, en effet, eau de toutes parts. Les autorités ne cessent de brandir des avertissements au partenaire allemand. Après trois mises en demeure, le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, est passé, hier, à un autre niveau de menace. Une échéance de 15 jours est ainsi accordée à Gelsenwasser. Passé cette période, s'il n'y a pas la moindre amélioration dans la gestion, les autorités algériennes prononceront la résiliation du contrat. «Les responsables de Gelsenwasser ont avancé la réglementation contraignante en matière des marchés publics», fera savoir le ministre. Cette explication ne tient pas la route, déclare-t-il, pas convaincu, en ce sens que «la réglementation s'applique pour toutes les sociétés». A. Y. «Correct» à Oran, «acceptable» à Constantine Dans le sillage des évaluations, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, s'est dit satisfait de ce qui a été réalisé dans la capitale de l'Ouest dont la mission de la gestion a été confiée à l'entreprise espagnole Agbar Aqua Barcelone. «A Oran, c'est correct», note le ministre. Cette évaluation demeure cependant partielle en ce sens que le contrat court jusqu'à fin 2013. A propos de la ville de Constantine, «les résultats sont acceptables», souligne M. Sellal, qui attend des améliorations de la part de la Marseillaise des eaux.