Le problème de la qualité se pose avec acuité en Algérie en raison du déficit en organismes habilités à effectuer les contrôles nécessaires. Même si ces organismes existent, le manque de moyens les empêche parfois de s'acquitter convenablement de cette tâche. Le gouvernement, pour pallier cette insuffisance, a pris le taureau par les cornes en mettant en œuvre les fonds nécessaires pour la création d'une vingtaine de laboratoires de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes à travers l'ensemble du territoire national. «Ces laboratoires sont actuellement en réalisation et seront bientôt réceptionnés», a affirmé M. Mustapha Benbada, ministre du Commerce, lors de sa visite d'inspection dimanche dernier dans la wilaya de Boumerdès, qui a aussi rappelé l'ouverture de postes d'emploi pour améliorer le contrôle de la qualité. Inscrites au titre du dernier programme quinquennal, «la mise en place de ces structures devrait être accompagnée par le lancement programmé des travaux d'une douzaine d'autres laboratoires publics». Ces derniers sont programmés dans le cadre du quinquennat 2010-2014, selon les précisions de Benbada, lors de la conférence de presse tenue en marge de sa visite.Graduellement, son ministère mettra en œuvre «un plan étudié», dans l'objectif de «doter chaque wilaya du pays d'un laboratoire public pour faciliter et accélérer les opérations d'analyse et améliorer ainsi le contrôle de la qualité».En plus de ces laboratoires, le ministre a rappelé que le rang des contrôleurs sera renforcé par l'ouverture de 7 000 postes d'emploi pour les cadres universitaires, dont 1 000 ont déjà été pourvus l'année dernière. 2011 et 2012 seront concernées par l'ouverture de 5 000 postes au total.A propos du dossier du marché informel, le premier responsable du secteur, qui l'a qualifié de «très compliqué», a encore rappelé que l'année dernière a vu l'installation, sur instruction du président de la République, d'une commission nationale interministérielle. La problématique et l'état des lieux du marché parallèle, à travers le pays, ont été dressés et des solutions à mettre en œuvre par étapes successives ont été proposées, ce qui requiert un financement de 4 milliards de dinars pour aider à la mise en œuvre de ce plan, n'a pas manqué de signaler le ministre. Les autorités locales ont été exhortées à contribuer à la concrétisation de cette feuille de route à court et moyen terme pour traiter ce problème, et ce, en procédant à la «réalisation d'espaces et de structures où peuvent exercer les commerçants informels».Le ministre rappelle, enfin, qu'«un système d'imposition adapté est en élaboration au niveau des services concernés pour l'intégration légale de ces commerçants» B. A.