Tous les produits mis sur le marché devront désormais être conformes aux normes requises. Un décret sera promulgué pour rendre obligatoire l'accréditation pour les organismes d'inspection et de certification, ainsi que les laboratoires de contrôle. L'Agence algérienne d'accréditation (Algerac) assistera les acteurs économiques à s'accréditer et à se mettre aux normes internationales. C'est du moins ce qu'a déclaré son directeur général, Noureddine Boudissa, jeudi, lors de son passage à la Chaîne III. «Tous les produits consommables doivent impérativement être contrôlés par des laboratoires d'essai et des organismes de contrôle accrédités», a-t-il souligné. Un fonds de soutien à l'accréditation sera bientôt lancé par le ministère de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement. «Nous avons proposé aux pouvoirs publics d'aider les demandeurs d'accréditation pour qu'ils puissent s'inscrire dans la démarche. Pour cela, un fonds d'aide à l'accréditation est plus que nécessaire aujourd'hui», a-t-il soutenu. Il a indiqué qu'Algerac va accélérer la remise de certificats d'accréditation à une quarantaine de laboratoires et d'organismes d'inspection considérés comme prioritaires aux fins de créer «la culture qualité en Algérie». M. Boudissa n'a cependant pas manqué de rappeler que l'Algérie est à la traîne en matière d'accréditation. Chiffres à l'appui, il a estimé que seuls trois laboratoires de contrôle de la qualité sur un ensemble de 2000 répartis dans différents domaines sont accrédités par son organisme. Ces laboratoires activent dans les hydrocarbures, la résistance des matériaux de construction et l'étalonnage des masses de bois. Pour lui, «ce retard est dû au fait que ce genre d'opération est coûteuse». M. Boudissa a également évoqué la mise en place d'un laboratoire national de contrôle de la pièce de rechange. Le laboratoire en projet aura à lutter, entre autres, contre le phénomène de la contrefaçon des pièces automobiles, qui a pris de l'ampleur. Selon ce même responsable, «cette initiative nécessite l'implication des douanes, des ministères des Transports et du Commerce». Le laboratoire procédera à la vérification sélective de certaines pièces de rechange importées par les importateurs et les concessionnaires.