Synthèse de la rédaction nationale L'Algérie a détruit en août 7 330 mines placées par l'armée française durant la guerre d'indépendance le long des frontières est et ouest. La découverte et la destruction de ces mines s'inscrivent dans le cadre de l'opération de déminage des zones minées par l'armée coloniale française durant la guerre (1954-1962). Les engins détruits sont constitués de 5 316 mines antipersonnel, de 1 705 mines anti-groupes et 309 mines éclairantes. La France a officiellement remis, le 20 octobre 2007, à l'Algérie les plans de pose des mines placées le long des lignes «Challe» et «Morice» par l'armée française aux frontières est et ouest entre 1956 et 1959. La Ligne Morice, du nom du ministre français de la Défense André Morice, constituée de barbelés et de mines, surveillée en permanence, a été construite à partir de juillet 1957, le long des frontières de l'Algérie avec la Tunisie et le Maroc. Longue de 460 km à la frontière tunisienne et de 700 km avec le Maroc, la Ligne Morice a été partiellement doublée par une autre ligne, dite ligne Challe du nom du général Maurice Challe, commandant en chef en Algérie de 1958 à 1960. Ces deux lignes étaient destinées à empêcher les infiltrations de combattants de l'Armée de libération nationale (ALN) depuis le Maroc et la Tunisie. Selon Alger, 3 millions de mines antipersonnel sur les onze millions posées par l'armée française sont encore enfouies le long de ses frontières est et ouest. La presse algérienne rapporte régulièrement des accidents provoqués par ces mines et touchant des bergers ou des enfants. L'Algérie a signé, le 3 décembre 1997, la convention d'Ottawa sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction. Elle l'a ratifiée le 9 octobre 2001.