Photo : S. Zoheïr Par Ali Boukhlef L'Angleterre règle désormais son horloge avec le Sud. Particulièrement l'Algérie. C'est ce que vient de confirmer le ministre britannique chargé des affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, M. Alistair Burt, en visite hier en Algérie.Le responsable britannique, qui a rencontré, entre autres responsables, le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a dit tout le bien que son pays pense du Maghreb en général et de l'Algérie en particulier. «Le Premier ministre David Cameron et le ministre des Affaires étrangères William Hague ont clairement indiqué, dans de récents discours, que l'Afrique du Nord allait bénéficier d'un intérêt accru de la part de la Grande-Bretagne», a dit Burt dans un entretien accordé à l'APS. L'hôte de l'Algérie reconnaît cependant que «cette région n'a pas bénéficié par le passé de tout l'intérêt qu'elle mérite au regard de son potentiel, mais le temps est venu pour nous de nous y investir davantage». Après ce discours diplomatique, le ministre britannique passe à l'essentiel. Autrement dit, les affaires. En la matière, l'Algérie a des atouts et les Britanniques le savent. «Les échanges économiques avec l'Algérie sont dominés par le secteur de l'énergie mais il existe une volonté de diversifier l'investissement en Algérie en saisissant les opportunités qui se présentent dans d'autres secteurs d'activité tels la santé, l'éducation, les finances, les travaux publics où les Britanniques veulent aujourd'hui être davantage présents», a-t-il dit à ce sujet.«En 2010, nous avons signé un contrat important dans le secteur de la défense et mis en place une feuille de route liée à la coopération dans le domaine du développement des énergies renouvelables qui va donner une autre dimension à la coopération bilatérale sur le long terme». «La relation entre les deux pays va au-delà des relations commerciales et inclut les domaines de l'éducation, de la culture, les échanges en matière de recherche, de technologie, l'échange d'étudiants et d'universitaires qui ont une grande importance. Nous essayons de voir comment réaliser des entreprises en Algérie pour qu'il y ait transfert de technologie, notamment dans les domaines des nouvelles énergies, de l'agriculture et de l'agroalimentaire», a-t-il ajouté. «Je suis convaincu que nous pouvons faire beaucoup plus et coopérer, de manière plus étroite, dans plusieurs domaines d'intérêt commun, comme l'énergie, les échanges commerciaux, la lutte antiterroriste», a affirmé M. Burt.Avant de rallier Londres, le ministre britannique a présidé, en début d'après-midi, avec son homologue algérien, la commission mixte algéro-britannique. Les deux responsables devaient rencontrer la presse en fin de journée.