Net art (net dot art) est un terme inventé par Pitz Schultz en 1995 et repris par un petit groupe d'artistes pour désigner leurs pratiques artistiques sur internet. Ces artistes ainsi que Pit Schultz étaient présents sur la liste Nettime et partageaient un intérêt commun pour l'art. Ce groupe s'est rencontré physiquement en janvier 1996 lors du festival Next Five Minutes à Amsterdam. Ainsi Heath Bunting et Vuk Cosic ont rencontré Alexei Shulgin qui a rencontré Jodi (duo composé de Joan Heemskerk et Dirk Paesmans), rejoints, plus tard, par Olia Lialina.En 1994, Fred Forest, dans le cadre de l'université de Nice Sophia-Antipolis, initie ses premiers travaux sur Internet et démarre le séminaire dédié à ce médium. Il réalise pour le Festival des arts électroniques de Locarno en 1996, un environnement multimédia, utilisant Internet, incluant dimension participative des internautes. (Grand prix de la ville de Locarno). La même année, il met en vente aux enchères publiques à l'hôtel Drouot la première œuvre au monde, Parcelle-réseau, vendue sous cette forme. Depuis la seconde moitié des années 1990, le Net art désigne ainsi les créations interactives conçues par, pour et avec le réseau Internet, par opposition aux formes d'art plus traditionnelles transférées sur le réseau. Des galeries virtuelles et des revues électroniques apparaissent et se consacrent à cette forme d'art naissant, relayées par de nombreux groupes de discussion et forums en ligne initiés par les artistes eux-mêmes.Pour les mondes de l'art, l'originalité d'Internet tient à ce qu'il propose simultanément un support, un outil et un environnement créatif. On entend par support, sa dimension de vecteur de transmission, dans le sens où Internet est son propre diffuseur ; par outil, sa fonction d'instrument de production, qui donne lieu à des usages et génère de nouvelles œuvres artistiques ; et par environnement, enfin, le fait qu'Internet constitue un espace habitable et habité. Dans ce contexte, le travail artistique vise au moins autant la conception de dispositifs interactifs que la production de formes de vie en ligne ou d'occupation du réseau. Internet y est tout autant investi comme un atelier que comme un lieu d'exposition. Le site Internet, la homepage, le blog, le courriel et les mailings list ou forums de discussion constituent les cadres de sociabilités renouvelées, que les développements récents du «Web 2.0» ont radicalisés. Les œuvres qui résultent de ses différentes expérimentations sont multiformes - environnements navigables, programmes exécutables, formes altérables - et vont parfois jusqu'à inclure une possibilité d'apport ou de transformation du matériau artistique initial.En mai 1998, lors d'une rencontre à Banff (Centre for the Arts, Alberta, Canada), Heath Bunting et Vuk Cosic et Alexei Shulgin décident de proclamer la mort du Net.art.Mais, dans une forme de contestation de l'appropriation du terme par un groupe restreint, de nombreux artistes associent leurs pratiques au terme Net.art, webart, net-art, ou encore netart. Cette acception plus large est alors synonyme d'art en ligne ou d'art en réseau. Au terme de ces quinze années d'existence, on note en effet que le vocable Net art s'est aujourd'hui très largement imposé au détriment de qualifications antérieures et concurrentes comme «art Internet», «art réseau», «cyberart» ou encore «web art» qui manquaient à clairement distinguer l'art «sur» le réseau de l'art «en» réseau.