L'Office national des publications scolaires (ONPS) a promis, pour cette rentrée, la disponibilité des livres, tous paliers confondus, et, pour éviter les scénarios passés, de veiller à éviter les erreurs dans ces manuels. M. Abdelfateh Hamani, directeur général de l'ONPS, a déclaré, à l'issue d'une conférence de presse coprésidée en compagnie de M. Boubekeur, directeur général de l'Institut national de recherche en éducation (INRE), hier, au siège de l'Office à Alger : «Cette année, nous avons fonctionné au ralenti pendant six mois et ce, suite aux instructions du ministre de l'Education, pour éviter de commettre les mêmes erreurs que l'année précédente.» «Notre objectif est de publier un livre parfait par rapport aux années dernières, ce qui n'est pas évident tant qu'il y a des livres en circulation», a encore déclaré M. Hamani. Les deux directeurs ont avoué que les erreurs monumentales de ces dernières années, commises dans plusieurs livres, sont dues au travail bâclé et à l'improvisation. «Nous avons toujours travaillé dans la précipitation pendant les années de la réforme. L'important était d'avoir une rentrée avec des livres sans toutefois se soucier de la qualité. Maintenant que la phase transitoire de la réforme est bien achevée, nous nous concentrons mieux sur la qualité et nous soumettons chaque livre à une évaluation rigoureuse», a expliqué M. Hamani. Le conférencier a fait savoir que l'ONPS a édité pour cette année plus de 58 millions de livres, dont 20 984 653 pour le cycle primaire, 23 529 107 pour le moyen et 7 872 989 pour le secondaire, auxquels s'ajoute le stock, évalué à plus 18 millions d'unités. «Nous avons procédé à l'édition de 58 242 832 livres pour répondre aux besoins induits par la réforme, soit trois fois plus par rapport à 1999», a-t-il précisé. Une quantité largement suffisante, a-t-il affirmé, «pour couvrir les besoins en livres des élèves scolarisés». Il a tenu à rappeler que la production en manuels scolaires au début de la réforme ne couvrait que 50% des besoins. Pour cette rentrée 2008-2009, 1 000 000 de cahiers (500 000 en arabe et 500 000 français) seront à la disposition des élèves du préscolaire. Deux décisions ont été prises à cet effet par M. Benbouzid. Il s'agit de l'obligation du manuel scolaire pour tous les élèves et du contrôle rigoureux au niveau local. Ce qui a permis, a-t-il ajouté, de mettre gratuitement à la disposition de plus 3 870 350 élèves défavorisés des manuels scolaires, tout en incluant dans la même opération, «pour des raisons psychopédagogiques», les élèves du préscolaire et ceux de la première année primaire et les enfants des enseignants. Une enveloppe de 6,5 milliards a été allouée aux élèves scolarisés. Interrogé sur les coûts de ces manuels, M. Hamani s'est contenté de répondre que les prix varient entre 120 DA et 220 DA le livre, ce qui donnera un prix de 2 000 pour un élève du secondaire et de 1 000 DA pour celui du moyen. Sur ce point, il a tranquillisé les parents d'élèves quant à la disponibilité des points de vente. «La tutelle a procédé à l'ouverture de quatre points de vente au niveau de la capitale [Meissonnier, Belcourt, Zighout Youcef et Larbi Ben M'hidi], comme librairies pilotes en attendant de généraliser l'opération pour toucher les grandes wilayas du pays, notamment le Sud», a noté M. Hamani. N. B.