Entre l'Algérie et les Etats-Unis existent des relations dans le domaine sécuritaire en général et dans la lutte antiterroriste en particulier, qui ne cessent de se raffermir et de s'élargir à d'autres domaines de la coopération. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, le réaffirme après avoir achevé, mardi dernier, une visite de travail de deux jours à Washington, au cours de laquelle il a rencontré la secrétaire d'Etat Hillary Clinton et d'autres responsables, notamment le conseiller principal du président Barack Obama pour la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste, John Brennan, ainsi que le coordonnateur pour le contre-terrorisme au département d'Etat, Daniel Benjamin, qui ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité des relations entre les Etats-Unis et l'Algérie. M. Medelci a indiqué que «cette visite s'inscrit dans le cadre de la régularité des consultations entre l'Algérie et les Etats-Unis, qui ont donné également l'occasion à plusieurs responsables américains d'effectuer fréquemment des visites en Algérie». Il a également affirmé avoir saisi l'occasion de sa rencontre avec Mme Clinton, dont une première visite en Algérie est prévue au cours de l'année 2011, pour relever «les efforts engagés par l'Algérie et les Etats-Unis afin de développer la coopération dans les domaines aussi importants que la lutte contre le terrorisme». Quant à Mme Clinton, elle a affirmé, en recevant son homologue algérien au département d'Etat, que «le ministre Medelci est ici au nom d'une relation très importante que les Etats-Unis entretiennent avec l'Algérie».Au cours de leurs discussions, les deux parties ont donné la priorité à la coopération économique et universitaire, «deux créneaux qui se développent d'une manière satisfaisante et qui devraient pouvoir évoluer davantage à l'avenir» grâce à des «mécanismes de renforcement de cette coopération», a indiqué M. Medelci cité par l'APS. Le ministre a également présenté à la secrétaire d'Etat un exposé sur la situation en Algérie et explicité le contenu des réformes annoncées par le président Abdelaziz Bouteflika le 15 avril dernier, que Mme Clinton a qualifié d'«extrêmement encourageant», d'après le chef de la diplomatie algérienne. S'agissant de la situation en Libye, l'Algérie et les Etats-Unis ont exprimé les «mêmes préoccupations à l'égard de la situation» dans ce pays. Ils ont relevé qu'il était «absolument nécessaire qu'un cessez-le-feu soit décidé le plus rapidement possible par l'ensemble des parties concernées», dira M. Medelci.La rencontre a également permis à M. Medelci et Mme Clinton d'aborder les relations entre l'Algérie et les autres pays maghrébins, notamment la Tunisie, que l'Algérie soutient et le Maroc, «avec lequel l'Algérie a, depuis plusieurs mois, abordé les questions de coopération bilatérale sous un angle pragmatique». M. Medelci dira à ce sujet que les ministres algériens et marocains de plusieurs secteurs vont «développer une coopération qui peut porter ses fruits et qui peut, donc, contribuer à la normalisation des rapports sur le plan bilatéral». Sur la question du Sahara occidental, le ministre a fait savoir que lui et Mme Clinton ont «convenu que le devenir de ce dossier soit entre les mains de l'ONU». A. R.