Le président Bouteflika vient de décider d'un train de mesures incitatives en faveur de la relance du secteur de la recherche scientifique. En allouant au secteur une dotation budgétaire globale d'un minimum de 100 milliards DA pour les cinq prochaines années, soit trois fois les sommes dépensées durant ces cinq dernières années, le président de la République entend certainement le dynamiser et l'orienter vers les centres d'intérêt majeurs de la nation. A l'issue de la réunion retreinte d'évaluation consacrée au secteur qu'il a présidée hier, dans le cadre des rencontres annuelles qu'il dirige sur les activités des différents secteurs, M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a émis des directives précises au gouvernement pour une dynamisation de la recherche scientifique et le développement technologique. Ainsi, en premier lieu, le gouvernement est tenu de mettre en place avant la fin de l'année les différents mécanismes instaurés par la loi, telle que révisée cette année, pour encadrer, suivre et dynamiser la recherche scientifique. En second lieu, la recherche scientifique bénéficiera durant les cinq prochaines années d'une dotation budgétaire globale d'un minimum de 100 milliards DA. «Ce montant, qui correspond notamment à la mise en œuvre de 34 programmes nationaux de recherche représente près de trois fois les sommes dépensées durant ces cinq dernières années. C'est un gage de la volonté de l'Etat de consacrer la recherche comme priorité nationale. La dépense publique dans ce domaine sera augmentée sans aucune hésitation, pour autant que les crédits alloués soient consommés efficacement», a ajouté le chef de l'Etat. En troisième lieu, le gouvernement est chargé de proposer, dès la prochaine loi de finances, des mesures incitatives pour encourager les entreprises à investir dans la recherche. «La recherche doit désormais être considérée comme un des éléments essentiels de la politique d'investissement dans tous les secteurs. Elle doit constituer une dimension importante dans la mise à niveau des entreprises», a souligné Abdelaziz Bouteflika. En quatrième lieu, enfin, «la recherche, notamment hors de l'entreprise, doit être orientée vers les centres d'intérêt majeurs de la nation, dans tous les domaines», a conclu le chef de l'Etat. Auparavant, le président Bouteflika avait souligné les efforts entrepris dans ce domaine, relevant l'émergence d'un système national de recherche et insistant pour que la recherche scientifique soit consacrée comme priorité nationale en vue de prendre en charge les préoccupations économiques, sociales et culturelles de la nation. Tout en apportant son soutien à la politique menée dans ce secteur, indiquant que «les efforts consentis jusque-là sont à encourager», le chef de l'Etat a rappelé une vérité : «L'exploitation optimale des potentialités de la recherche scientifique reste en deçà des attentes du pays et des besoins nationaux dans tous les domaines.» Il a incité les acteurs économiques, notamment l'entreprise, à s'impliquer davantage dans le soutien et le développement de la recherche scientifique, affirmant que la «recherche scientifique ne doit pas être du ressort exclusif de l'Etat qui doit, certes, la soutenir et la promouvoir. Elle doit aussi être une préoccupation de l'entreprise dont dépend le succès, et parfois même la survie». Le président Bouteflika a également mis l'accent sur l'accélération de l'élan déjà pris par la recherche scientifique, à travers les directives précises qu'il avait données au gouvernement pour la dynamisation de la recherche scientifique et le développement technologique. A. R.