Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
L'Algérie pour une démarche globale contre la drogue, le terrorisme et le blanchiment d'argent Ould Kablia à Paris pour la conférence ministérielle du G8
Synthèse de Amel Bouakba Une vingtaine de pays représentant l'Afrique, l'Amérique, l'Europe et l'Asie se pencheront sur le problème du trafic mondial de drogue, lors du sommet du G8, prévu les 26 et 27 mai à Deauville (France), sous la présidence française. Une réunion ministérielle sur la lutte contre le trafic transatlantique de drogue se tiendra aujourd'hui et demain à Paris et rassemblera les pays membres du G8, des pays d'Afrique, dont l'Algérie, d'Amérique latine et d'Europe directement concernés par ce fléau. L'Algérie sera représentée par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, selon un communiqué du ministère. «Cette réunion préparatoire au sommet du G8, attendu fin mai, vise, entre autres, à définir une stratégie de lutte contre le trafic de drogue, dont la cocaïne et le cannabis», indique le communiqué. L'Algérie plaidera à cette occasion pour une démarche globale contre la drogue, le terrorisme et le blanchiment d'argent. Ould Kablia, qui sera accompagné d'une délégation interministérielle, est mandaté par le président Bouteflika pour représenter l'Algérie à cette réunion répondant à une invitation de M. Nicolas Sarkozy, président actuel du G8. Le communiqué précise que «l'objectif de cette rencontre, à laquelle sont conviés une vingtaine de pays représentant l'Afrique, l'Amérique, l'Europe et l'Asie, vise au renforcement de la coopération internationale et régionale dans la lutte contre ce fléau qui présente, en corrélation avec les autres formes de criminalité organisée, une menace pour la stabilité et le développement socio-économiques des Etats». D'autre part, selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, «la participation de l'Algérie à cette conférence témoigne de la détermination affichée par nos autorités au plus haut niveau à contribuer aux différents efforts et initiatives menés sur le plan international (ONU), régional (Union africaine) ou bilatéral, pour tenter de trouver les solutions adaptées face à l'ampleur prise par le trafic de drogue, qui ne cesse de s'accroître, mettant en péril la santé et l'équilibre des sociétés». Résolument déterminée à combattre ce fléau, l'Algérie se dit prête à mobiliser tous les moyens nécessaires pour venir à bout d'un phénomène qui prend une ampleur terrifiante. «Confrontée en premier lieu au trafic de cannabis, la drogue la plus consommée à l'échelle africaine, l'Algérie plaide pour une démarche globale à mettre en place dans la lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé dans le cadre des conventions des Nations unies, notamment celles liées à la lutte contre les stupéfiants et celles ayant trait aux effets découlant de la connexion avec les autres types de crimes comme le terrorisme et le blanchiment d'argent.» D'un pays de transit pour les narcotrafiquants, l'Algérie est devenue un pays consommateur de cannabis et de psychotropes : selon les statistiques, quelque 300 000 Algériens de 12 à 35 ans consomment de la drogue. L'Algérie a ratifié toutes les conventions internationales en matière de lutte contre le trafic de drogue.