Accompagné d'une délégation interministérielle, Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, prendra part aujourd'hui et demain à Paris à une conférence ministérielle ayant pour objet la définition d'une stratégie de lutte contre le trafic de drogue, dont la cocaïne et le cannabis. Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a précisé que M. Ould Kablia est mandaté par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour représenter l'Algérie à cette réunion répondant à une invitation de Nicolas Sarkozy, président actuel du G8. Cette réunion ministérielle sur la lutte contre le trafic transatlantique de drogue rassemblera les pays membres du G8, des pays d'Afrique dont l'Algérie, d'Amérique latine et d'Europe. Les délégations participantes devront donc réfléchir aux moyens les plus appropriés pour lutter contre la montée du trafic transatlantique de drogue et ses effets dévastateurs sur des régions entières. L'objectif de cette rencontre, à laquelle sont conviés une vingtaine de pays «vise le renforcement de la coopération internationale et régionale dans la lutte contre ce fléau qui présente, en corrélation avec les autres formes de criminalité organisée, une menace pour la stabilité et le développement socioéconomiques des Etats», précise le même communiqué. La lutte contre la déstabilisation des Etats touchés par le trafic transatlantique de cocaïne est donc l'un des objectifs que s'est fixé, dans son agenda, la présidence française du G8 en matière de sécurité. La participation de l'Algérie à cette conférence «témoigne de la détermination affichée par nos autorités au plus haut niveau à contribuer aux différents efforts et initiatives menés sur le plan international (ONU), régional (Union africaine) ou bilatéral, pour tenter de trouver les solutions adaptées face à l'ampleur prise par le trafic de drogue qui ne cesse de s'accroître, mettant en péril la santé et l'équilibre des sociétés», souligne la même source. «L'Algérie, confrontée en premier lieu au trafic de cannabis, drogue la plus consommée à l'échelle africaine, plaide pour une démarche globale à mettre en place dans la lutte contre le trafic de drogue et le crime organisé dans le cadre des conventions des Nations unies, notamment celles liées à la lutte contre les stupéfiants et celles ayant trait aux effets découlant de la connexion avec les autres types de crimes comme le terrorisme et le blanchiment d'argent», a-t-on ajouté de même source. Pour rappel, le G8 s'était déjà saisi de la question du trafic de drogue en 2003, lors de la réunion ministérielle organisée autour de la lutte contre l'héroïne en provenance d'Afghanistan. Cette réunion s'est soldée par le lancement d'un programme international intitulé le «Pacte de Paris».