Photo : S. Zoheïr Par Ziad Abdelhadi Le développement des villes algériennes peut être une source de développement économique pour le pays dès lors que dans les centres urbains il existe beaucoup de créneaux d'investissement. En effet, dans nos villes, des activités sont encore à exploiter par des jeunes en quête d'opportunités d'investissement. «Il suffirait pour cela que nos jeunes oublient le secteur du transport pour s'orienter vers d'autres créneaux en rapport avec la gestion de la ville», a souligné le ministre de l'Enseignement et de la Formation professionnels, El Hadi Khaldi, lors d'un workshop organisé par la société d'éclairage public Belux, hier à l'hôtel Hilton d'Alger, autour du thème «création d'entreprises en milieu urbain». «Plusieurs activités sont à développer dans nos centres urbains», a-t-il ajouté, indiquant que «le conseil de partenariat, qui a été installé, se penchera sur le dossier dans le but de dresser une liste exhaustive des besoins dans les métiers de gestion de la ville». A la fin de son allocution, il a déclaré qu'un workshop similaire sera organisé le 11 juin prochain dans la ville de Sétif.De son côté, Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), a souligné que le forum va s'impliquer davantage dans la démarche de création d'entreprises en milieu urbain. Il s'est aussi prononcé sur le besoin d'améliorer la gestion de nos villes : «Il faudrait que les présidents d'APC disposent de plus larges prérogatives et d'importants moyens financiers pour donner à leur ville un corps.» Pour soutenir son propos, il citera l'exemple des grandes villes du monde qui ont connu un véritable essor grâce à l'ingéniosité et à la persévérance de leurs maires. Lors de ce workshop, plusieurs communications ont été données. On retiendra celle de Stéphane Letexier, directeur de l'action territoriale pour la ville de Grenoble (France), qui s'est attardé sur le concept de la gestion urbaine de proximité qu'il expliquera en ces termes : «C'est l'ensemble des actes qui contribuent au bon fonctionnement d'un quartier, d'espaces publics et de la vie urbaine.» «Une bonne gestion urbaine de proximité fait intervenir l'ensemble des acteurs de la gestion de la ville», dira-t-il, soulignant que la gestion urbaine de proximité a pour finalité l'amélioration du cadre de vie. Z. A. Réda Hamiani, président du FCE : «Nous allons nous pencher sur les questions d'orientation générale» Abordé en marge du workshop pour en savoir un plus sur le contenu de la prochaine tripartite, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) a répondu que, contrairement aux tripartites précédentes, «nous allons éviter d'orienter les débats sur les mesures habituelles de financement de l'économie, de l'investissement, le taux de fiscalité et d'autres thèmes techniques, pour nous pencher sur les questions d'orientation générale, sur la place du secteur privé, les moyens qu'il faut lui donner et la politique industrielle qu'il faudrait adopter». M. Hamiani ajoutera que la tripartite tentera de comprendre pourquoi les politiques économiques menées depuis vingt ans, plutôt bonnes, n'ont pas donné les résultats escomptés. «Il faudra chercher de nouvelles formules pour que notre économie crée beaucoup plus de postes d'emploi. D'autant plus que cela est faisable de par les potentialités que possède le pays», dira-t-il.