La secrétaire générale du Parti des Travailleurs, (PT) Mme Louisa Hanoune, a plaidé samedi à Bejaia, pour "refondation" de l'Etat et pour "une rupture totale" avec le parti unique et ses survivances institutionnelles. S'exprimant au cours d'un meeting à la maison de la culture, il a prôné, dans cette optique, la mise en place d'un "système parlementaire", seule à même, "de consacrer la souveraineté populaire". "Nous sommes à une période charnière. Ou on prend rendez-vous avec l'histoire et aller vers la rupture, ou on le rate, et de ce fait, on favorisera le saut dans l'inconnu", a-t-elle affirmé, estimant qu'au demeurant la démarche ne vise rien de moins qu'à "renouer avec la Révolution de l'indépendance et son message historique". Expliquant son projet, Mme Hanoune, est longuement revenu sur sa revendication de base, à savoir, l'impératif d'élire une "assemblée constituante", pour donner au pays les moyens "d'effectuer un bond qualitatif", et d'opérer des "réformes souveraines, légitimes, et soutenu par le peuple". A ce titre, elle a exhorté ses structures partisanes à entamer au sein de "comités populaires" un débat sur la question et favoriser "l'auto-organisation des masses". Pour la secrétaire générale du PT, en effet, la conjoncture "est favorable, pour susciter une vraie dynamique de changement", tirant exemple des mouvements sociaux, en cours dans le pays, et dont elle souhaite voir "les rangs unifiés". Mme Hanoune, a toutefois mis en garde contre les mouvements qui recourent au soutien d'organisations internationales pour faire aboutir leur revendication. "C'est contre-productif et cela empêche l'émergence d'une solution nationale", a-t-elle souligné. La démarche, a-t-elle indiqué dans ce contexte, "est de nature à faciliter l'immixtion des Etrangers dans les affaires du pays", d'autant que "L'Algérie est ciblée et fait l'objet, à ce titre d'un vrai complot", a-t-elle indiqué. L'exemple des "révolutions arabes", fondamentalement "encouragées par les tenants du capitalisme international, qui exploitent opportunément, leur influence sur certains régimes, est édifiant", a-t-elle expliqué. "Ce sont des révolutions fabriquées et instrumentalisées", a-t-elle martelé. "La situation de l'Algérie est différente", a-t-elle tranché, expliquant que "le pays n'est pas en crise économique, il n'a pas de dettes extérieures et il a gelé son accord d'association avec l'Union Européenne, (à).Il est à l'abri des pressions". Selon sa vision des choses, les mouvements de contestation observés "répondent aux faveurs d'un contexte, celui du renversement des priorités nationales, notamment la transition d'une phase de +drame national+» à celle de la +reconstruction nationale+".