Louisa Hanoune a promis de mettre en œuvre une réforme globale à même de consacrer la souveraineté populaire. Lors d'un meeting animé à Khenchela, la candidate du PT a expliqué que cette réforme englobe le secteur économique, institutionnel, politique et social, en prévision de l'instauration de toutes les conditions de consécration de la souveraineté populaire réelle et tracer les contours de la politique que les citoyens considèrent correspondre à leurs ambitions. Pour la SG du Parti des travailleurs, «il est temps que le peuple, 47 ans après l'indépendance, reprenne la parole et prône la rupture avec le système du parti unique». Elle a appelé, dans ce contexte, les citoyens à faire entendre leur voix et leurs profondes et légitimes aspirations par des moyens civilisés. «Il faut voter le 9 avril et attention à la fraude», a clamé Mme Hanoune, qui souhaite voir la durée de la campagne électorale plus longue de 30 ou 40 jours pour aller dans toutes les régions du pays. Sur un autre chapitre, la SG du PT a plaidé pour l'élection des magistrats, la réouverture des 1500 entreprises fermées, la création de 7000 postes d'emploi, la nationalisation des secteurs stratégiques et l'officialisation de la langue amazighe. Evoquant les campagnes d'évangélisation dont sont victimes certains jeunes désœuvrés, Mme Hanoune s'est engagée à lutter contre ce phénomène par des moyens démocratiques, estimant qu'il ne relève pas d'une conviction personnelle mais d'un plan concocté de l'étranger. Dans la même lancée, Mme Hanoune a fait remarquer que les derniers incidents de Ghardaïa ne sont pas dans l'intérêt des citoyens mais de ceux de l'étranger, dans le but de briser l'unité nationale.