La thalassémie est une maladie caractérisée par une anémie héréditaire secondaire à une anomalie de l'hémoglobine, pigment des globules rouges servant au transport de l'oxygène, affectant 7% de la population mondiale. Fréquente dans le bassin méditerranéen, cette maladie est encore peu connue en Algérie et sa prise en charge connaît de nombreuses lacunes. 2% des Algériens en sont touchés, notamment dans l'est du pays. La célébration, le 8 mai dernier, de la Journée mondiale de la thalassémie, placée cette année sous le thème «Egalité des chances à la vie» a été l'occasion de faire connaître cette maladie. Des activités de loisir et de détente, réunissant des malades et leurs proches ainsi que les médecins traitants, ont été organisées dans ce cadre à Alger et Skikda. La maladie se manifeste par une incapacité de l'organisme à fabriquer des globules rouges. Ce qui entraîne une anémie, une fatigue, un retard de croissance et la nécessité de transfusions sanguines mensuelles à vie. Cette maladie pourrait s'expliquer par des mariages consanguins ainsi que par l'endogamie. «Les symptômes de cette pathologie qui se transmet à l'enfant par les parents sont visibles dès le sixième mois du nourrisson», notent les médecins.Cette maladie nécessite un long traitement avec des transfusions sanguines mensuelles et une chélation du fer quotidienne. Il faut savoir que la transfusion sanguine est la seule solution en plus de la lutte contre le dépôt du fer dans les organes nobles, à savoir le cœur, les reins, le foie et le pancréas. L'accumulation du fer dans les organes pourrait provoquer la mort à l'âge de 20 ans, ce qui est d'ailleurs considéré comme la première cause de mortalité des thalassémiques en Algérie. Il ne faut pas perdre de vue que le bassin méditerranéen est concerné par la présence de la thalassémie grave, une affection inconnue du grand public. Pour rappel, le terme thalassémie désignait, à sa découverte en 1925 par le docteur Cooley, une anémie chronique très sévère chez les sujets originaires du pourtour méditerranéen. A. B.