De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Mohamed-Tahar Boukhari, directeur général au ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme, a animé la fin de la semaine dernière au niveau du siège de la wilaya sis à la cité Daksi une journée d'information et d'étude sur la nouvelle formule d'acquisition de logement entérinée dernièrement par le gouvernement avec son nouveau concept baptisé logement promotionnel aidé en perspective des cinq prochaines années. Ainsi, les cadres de la wilaya relevant des secteurs de l'habitat, des banques, promoteurs publics et privés, sous la coupe de M. Bedoui, wali de Constantine, ont eu à éplucher avec le représentant du ministère les étapes inhérentes à cette nouvelle formule qui aspire à réduire un tant soit peu de la demande. L'émissaire de Noureddine Moussa s'est longuement attardé sur le rôle que doit jouer le promoteur immobilier pour réussir cette option. Une démarche qui, selon lui, doit s'inscrire «dans l'engagement en premier lieu à respecter les spécifications techniques, les conditions financières et les conditions d'exécution du projet». Néanmoins certains promoteurs ont jugé trop drastiques les conditions posées par la tutelle dans la mesure où l'obligation d'engager un bureau d'études destiné au suivi des chantiers, outre la nécessité de désigner un entrepreneur pour la construction, est nettement consignée dans les étapes préliminaires avant même d'entamer le chantier. Le choix du promoteur est vital pour la garantie de réussite des chantiers et, par ricochet, de la formule de LPA, a laissé entendre l'émissaire de la tutelle, se référant notamment aux aléas ayant entaché par le passé les constructions des logements sociaux participatifs (LSP). Pour ne pas réitérer cette erreur, le ministère veut asseoir une nouvelle politique s'articulant autour du professionnalisme exigé au départ des différents acteurs retenus pour la réalisation de ce grand chantier. En réponse aux investisseurs immobiliers qui ont soulevé la problématique portant révision à la hausse du coût du logement LPA, limitée à 20% dans le cahier des charges LPA, ce qui balise en quelque sorte le champ d'action des acteurs de la construction désignés pour la réalisation de ce programme, M. Boukhari a soutenu : «L'abattement de 80% sur la valeur du terrain domanial est un avantage pour le promoteur.» Le ton est désormais donné pour répondre à 40 000 demandes de logement de ce type dans la wilaya de Constantine, dont 27 000 au chef-lieu. Il va sans dire que le bricolage ayant sanctionné les différents chantiers (LSP et AADL notamment), avec tous les problèmes qui ont affecté les poches des souscripteurs en raison des surcoûts et retards dans les livraisons, n'aurait pas de place avec cette formule où le professionnalisme est exigé au départ pour les constructeurs du LPA. Pour les inciter davantage à honorer leur engagement, le chef de l'exécutif aura mis l'accent sur le vaste chantier qu'attend Constantine en matière d'habitat. Un chantier qui privilégiera désormais les opérateurs qui ne lésinent pas sur les efforts pour accompagner d'abord le programme destiné au logement promotionnel aidé (LPA).