Le tournoi de Bakou en Azerbaïdjan, du 22 septembre au 15 octobre, est qualificatif pour le championnat du monde. Les 10 meilleurs boxeurs seront qualifiés à leur tour, par catégorie, pour les jeux Olympiques de Londres 2012 et représenteront l'Afrique. Le prestigieux tournoi de Bakou est open pour tous ceux qui n'auront pas effectué le déplacement de la capitale camerounaise. L'occasion est propice pour les autres boxeurs algériens de redorer leur blason et boxer sur leur véritable valeur. Après avoir raté d'un cheveu l'or, lors de la 17e édition du championnat d'Afrique à Yaoundé, à laquelle ont pris part un grand nombre de pays, l'open de Bakou semble prometteur. Plusieurs pays ont répondu à l'appel et la compétition a été très relevée à Yaoundé. Pour notre sélection nationale, c'était une occasion pour les jeunes pugilistes de marquer de leur empreinte cette édition. C'était donc le baptême du feu dans cette compétition pour certains. Les observateurs se sont accordés, toutefois, à affirmer que le représentant algérien fait bien partie des ténors du continent avec l'île Maurice et le Cameroun, organisateur de la joute. Et puis, avouons-le, les jeunes puncheurs retenus par le sélectionneur Azzedine Aggoune ont eu une chance inouïe de participer à cette compétition continentale, alors que d'autres boxeurs plus huppés n'ont pas eu cette opportunité de renouer avec la compétition. Au moment où notre pays a perdu tout espoir de retrouver les podiums, le moment est venu pour notre sélection nationale et nos représentants de puiser au fin fond de leurs ressources pour aller le plus loin possible dans le tournoi mondial. C'est l'occasion de rattraper le temps perdu et de redonner au noble art son aura. Après la désillusion en île Maurice et la marche en dents de scie de la sélection majeure aux JO de Pékin, le moment est peut-être venu de redorer le blason terni de notre boxe. Le groupe constitué de jeunes et de joueurs plus expérimentés, à l'image de Abdelhafid Benchabla qui apportera son savoir-faire à l'équipe, ne manque pas d'arguments. La CAN 2010 de boxe arrachée à Harcha et le titre continental récupéré à Yaoundé donneront certainement un plus au groupe, dans le sens où les coéquipiers de Abdelkader Chadi seront motivés à souhait. Ils tiendront certainement à prouver leur véritable valeur. A ce propos, quand une équipe dispose de boxeurs de la trempe de Bouloudinet, Benchabla, Chadi et Abdelmalek Rahou, pour ne citer que ceux-là, elle force le respect. Aujourd'hui, la sélection algérienne peut retrouver son statut d'antan sur l'échiquier mondial, d'autant que ses concurrents ne pourront pas bénéficier des moyens conséquents dont disposent les Verts. A l'exception de quelques nations bien organisées, l'Afrique du Sud et les pays du Maghreb, tous les autres pays africains rencontrent de nombreux obstacles sur leur chemin. Les infrastructures sont désuètes et rendent pénibles les conditions de travail. De plus, les entraîneurs manquent de recyclage, et un grand déficit au niveau de l'arbitrage est constaté : ce qui a favorisé l'exode massif des talents. C'est sans doute un atout de plus pour l'équipe algérienne. Le second atout est que l'ossature de la sélection nationale est constituée de jeunes pugilistes ayant fait leurs preuves en compétitions africaines et qui ont acquis du métier au fil des participations. A Bakou, l'équipe algérienne ne voguera pas contre vents et marées. Il faut y croire dur comme fer. Il y va de la réputation de notre noble art. Ils feront tout pour honorer leur contrat et leur pays. C. C.