La boxe a toujours donné satisfaction et fierté au sport algérien. Relégué au second plan par le roi football, le noble art national n'a jamais été avare en titres et médailles, pour le plus grand bien de la fierté patriotique. Récemment la sélection algérienne a été sacrée championne d'Afrique par équipes à l'issue des finales du 17e championnat d'Afrique de boxe se déroulant au Cameroun. La moisson a été copieuse : 8 médailles au total dont trois médailles en or, trois en argent et deux en bronze. Mohamed Amine Ouadahi, Abdelkader Chadi et Abdelkader Rahou se sont vu attribuer l'or et les honneurs. La consécration africaine est une première dans les annales de la boxe algérienne. Incontestablement, la boxe algérienne est sur le toit du continent. Loin de la passion paroxystique provoquée par le football – ingrat en titres – la boxe reste fidèle à son histoire. Les dernières satisfactions sont le couronnement d'un parcours empreint de sacrifices et d'énormes efforts. C'est la concrétisation de l'un des objectifs des instances de la boxe algérienne visant la reconquête des espaces, jusque-là perdus, sur la scène pugilistique mondiale. La boxe algérienne a perdu de son lustre d'antan et il est temps de le recouvrer. Les jeux Olympiques restent pour la symbolique l'occasion fabuleuse pour briller et hisser haut le drapeau national. L'on se souvient des premières médailles ayant fait vibrer l'orgueil national lors des jeux Olympiques. L'œuvre des Ahmed Zaoui et Mustapha Moussa qui ont arraché deux médailles de bronze lors des JO 1984 de Los Angeles restera dans les annales du sport algérien. Le regretté pugiliste Hocine Soltani a ensuite offert à l'Algérie deux médailles olympiques. Une en bronze lors des JO 1992 à Barcelone et puis une seconde, quatre ans plus tard, en vermeil aux Jeux d'Atlanta 1996. La dernière médaille de la boxe algérienne dans l'arène de l'Olympe remonte à 2000. A Sydney l'australienne, Mohamed Allalou s'adjuge le bronze. Trop peu. La moisson rafraîchissante de Yaoundé devrait confirmer le renouveau de la boxe algérienne. Londres 2012 se profile à l'horizon. Le noble art algérien affectionne particulièrement les grands rendez-vous. Et en plein dans cette phase ascendante entamée, enflent les aspirations pour l'illustre podium olympique. M. B.