Photo : Hacène Par Yanis Bouarfa L'équipe nationale olympique est parvenue, la semaine dernière à Chingola (Zambie), à franchir le cap du troisième tour des éliminatoires, zone Afrique, des Olympiades d'été de Londres 2012. L'équipe nationale U-23 de football a arraché son billet pour le dernier tournoi qualificatif aux jeux Olympiques 2012 et ce, en dépit de son revers (0-2) concédé à Nchanga Stadiu (Chingola). Elle s'est inclinée 2-0 face à la formation zambienne, mais s'est qualifiée, sachant qu'elle s'était imposée à l'aller à Alger par 3 à 0. Un pas de franchi donc pour le Onze algérien qui a décroché son billet pour le tour suivant qui se jouera sous la formule de groupes. Les huit équipes qualifiées à l'issue de cette phase seront réparties en deux groupes, dont les premiers décrocheront directement leur billet pour les JO de Londres. Les deuxièmes devront disputer un match, dont le vainqueur sera le troisième représentant africain aux JO, tandis que le perdant devra jouer un match barrage face au quatrième de la zone Asie pour assurer sa qualification. Contrairement à l'équipe nationale A du «caporal» Benchikha, le Onze olympique a, lui, réussi son match de référence. Devant des Zambiens dont la plupart évoluent en Europe et en équipe première, aguerris à la compétition continentale, les coéquipiers du capitaine Mohamed Chellali ont livré un match plein. En dépit d'un soleil de plomb et du taux élevé d'humidité, les coéquipiers de Sofiane Khelili, très bien en place, ont produit un football total, où chaque ligne accomplissait pleinement son rôle. Une défense veillant bien au grain, un milieu à l'aise dans la relance et la récupération et une attaque aux aguets. Mais au-delà des capacités physiques et techniques, les joueurs avaient également un autre atout : la détermination, la volonté et un moral gonflé à bloc, ce qui était fait pour perturber l'adversaire qui, lors de la seconde mi-temps, éprouvait toutes les peines du monde à développer son jeu. Même si l'équipe a évolué à dix suite à l'expulsion de Brahim Bedbouda, les Verts ont lutté jusqu'au bout pour arracher cette qualification. Une qualification amplement méritée pour cette jeune équipe qui a beaucoup de qualités et qui ne manque aucunement de détermination. L'objectif reste donc le billet des JO de Londres, et si ce scénario tant escompté prend forme, ce sera la seconde présence du football national dans une édition olympique et ce, après les JO de 1980. Pour rappel, au premier tour des éliminatoires, le Onze olympique avait éliminé son homologue malgache en aller et retour. Ce qui est bon signe, c'est que le groupe dépêché à Chingola affichait un moral au beau fixe et était décidé d'en revenir avec le billet de qualification. Le futur se conjugue au présent Mais tout n'est pas encore joué, et il reste du travail à faire pour concrétiser l'objectif : la qualification aux JO. Les joueurs en sont conscients. L'international algérien et capitaine de la sélection Mohamed Chellali, sociétaire du club grec Panionos, le dit clairement. «Nous n'avons disputé que la première manche. Il reste encore 90 minutes et ce résultat ne nous permet pas de nous reposer sur nos lauriers. Nous devons être sur nos gardes lors de cette seconde manche afin d'éviter toute mauvaise surprise», soutient-il dans un entretien accordé au site DZ. «Tout le monde est conscient que cette rencontre sera très difficile mais il n'en demeure pas moins que nous l'aborderons avec l'envie de faire honneur au peuple algérien. Nous nous sommes battus tels des guerriers afin de ramener la qualification pour le prochain tour des éliminatoires des JO 2012», ajoutera-t-il. Cette jeune équipe engagée dans cette campagne des éliminatoires doit être entourée des plus grands soins afin qu'elle puisse atteindre l'objectif escompté : une qualification à phase finale de l'épreuve sportive la plus prestigieuse, les jeux Olympiques. Qualification qui est très attendue, sachant que le football national ne compte qu'une seule participation aux Olympiades, lors des éditions de 1980. Les Fennecs, qui ne comptent dans leurs rangs que deux joueurs professionnels, ont toutefois les qualités individuelles pour faire la différence lors du prochain tournoi qui regroupera des équipes de qualité. Notons que même s'il n'y a pas de grands talents au sein de la sélection algérienne, elle a beaucoup de produits offensifs, elle donne toujours l'impression qu'elle va faire la différence, qu'elle va marquer, et finalement elle réussit. L'idée directrice, c'est que tout le monde participe. Et que les attaquants défendent aussi. La solidarité et la combativité dont font preuve les joueurs algériens sur le terrain sont des atouts non négligeables. Il n'y a pas de grands talents, mais c'est un groupe qui joue bien au football. En accédant à la troisième phase éliminatoire, la sélection algérienne a signé un premier exploit, dans la lignée de celui réalisé par leurs aînés, en éliminatoires des JO de Moscou en 1980. Le sélectionneur national Azzedinne Aït Djoudi dispose à présent de quelques mois pour renforcer son groupe, avant d'aborder une phase de poules constituées à coup sûr d'adversaires bien plus redoutables que le Madagascar ou la Zambie. En attendant, à la Fédération, comme chez les amoureux du maillot national, on se réjouit (enfin) d'un été qui n'aura pas été aussi gai depuis bien longtemps. C'est une nouvelle ère qui s'ouvre pour le football algérien chez les jeunes, qui attendaient ce rafraîchissement depuis fort longtemps. Les Olympiques viennent de confirmer la valeur intrinsèque de la nouvelle génération de footballeurs algériens, avec de grandes performances, et que vient de découvrir avec joie et bonheur le public algérien. Une nouvelle page vient d'être ouverte, avec de nouveaux horizons et de nouveaux défis. Ce qui est frappant aussi, au-delà de la nouvelle génération de joueurs nouveaux qui se sont illustrés avec un grand mérite, c'est cette nouvelle mentalité et cette solidarité entre les joueurs qui leur ont entièrement porté la meilleure satisfaction possible et qui ont rendu la gaieté au public algérien ! On ne peut qu'en être fier. Il semble bien que nos équipes nationales de jeunes ont retrouvé leur vraie identité dans ce contexte. Elles passent du vert pâle au vert flamboyant, c'est nouveau, c'est beau à voir ! C'est la nouvelle génération algérienne en marche, qui ouvre notamment une toute nouvelle perspective vers un avenir plus radieux pour le football algérien.