Photo : M. Hacène De notre envoyé spécial à Oran Amirouche Yazid La saison estivale qui sera écourtée avec le Ramadhan qui commencera début août n'empêchera pas le ministère du Tourisme et de l'Artisanat d'accomplir ses missions. C'est ce qu'a indiqué, samedi dernier, le premier responsable du secteur, Smaïl Mimoune, à Oran où il s'est rendu à l'occasion de la Journée nationale du tourisme, célébrée le 25 juin de chaque année. Lors du point de presse, improvisé – sous un soleil de plomb – après l'inauguration du centre de thalassothérapie au complexe balnéaire les Andalouses, M. Mimoune a déclaré qu'un programme spécial sera préparé pour la conjoncture. Il s'agit, selon ses dires, de trouver les moyens et les mécanismes pour voir les estivants se rendre dans les plages durant la nuit. Pour ce faire, le ministère du Tourisme compte saisir les directions locales, ainsi que les offices et autres acteurs exerçant dans le circuit, pour contribuer à ce que «l'activité touristique soit maintenue au cours du mois d'août». Smaïl Mimoune a évoqué, à cet effet, «la nécessité d'élaborer un programme d'animation culturelle durant cette période de jeûne». Le même responsable a indiqué également «la possibilité de placer des éclairages et des projecteurs publics dans le périmètre des plages». Officiellement, le premier responsable du secteur ne veut pas que la saison estivale 2011 enregistre des résultats en dessous des attentes. Les intentions du ministre seront-elles concrétisées sur le terrain ? Smaïl Mimoune, qui procédait à «l'inauguration» de la saison estivale, s'est opposé à toute évaluation sur la base des chiffres. A la question de savoir si le choc touristique que subissent la Tunisie et l'Egypte profiterait à l'Algérie, le ministre du Tourisme exprimera son opposition à la logique des chiffres. «Nous ne sommes pas dans la logique des statistiques. Il faut concevoir désormais le tourisme en matière de qualité.» C'est ce qui a amené le premier responsable du secteur du tourisme à dire que «la politique nationale de tourisme est sur une dynamique ascendante». Admettant que «la réussite de la stratégie mise en place par les pouvoirs publics exige l'implication de tout le monde», Smaïl Mimoune a souligné que «le pays est en train d'effectuer une sorte de rattrapage en matière d'infrastructures hôtelières». Le modèle le plus édifiant est incontestablement la wilaya de Tlemcen où les visiteurs de passage peinent à trouver un hôtel où passer la nuit. La ville des Zianides vit cette année un déficit énorme en termes de capacité d'accueil des voyageurs. Les acteurs du secteur dans la région s'accordent à dire que la fermeture au début de l'année de l'hôtel les Zianides a accentué le déficit. Force est de constater cependant que même avec la réouverture de cet établissement le manque persiste. Le problème se pose aussi dans la capitale de l'Ouest. C'est pour cette raison que le ministre du Tourisme s'en félicite des projets livrés ces dernières semaines. C'est manifestement le cas des deux hôtels Ibis inaugurés à Tlemcen et Oran. Dans la cour du complexe les Andalouses, M. Smaïl Mimoune a annoncé d'autres Ibis un peu partout dans le pays, dont le prochain sera construit à Constantine. En parlant des plus grands chantiers du tourisme, le ministre a mis en évidence le tourisme saharien. Il a estimé, à ce propos, que «c'est le tourisme le plus porteur».