De notre envoyé spécial à Tlemcen Amirouche Yazid C'est sous l'égide du ministère du Tourisme et avec le concours de l'Office national de tourisme qu'a été donné jeudi dernier le coup d'envoi de la nouvelle édition de l'opération Eductour. Comme c'est le cas chaque saison, l'opération a deux lieux de naissance. L'un à l'ouest et l'autre à l'est du pays. A l'ouest, le coup de starter a été signé à Tlemcen, qui abrite pour la circonstance, et ce, depuis le mois d'avril dernier, l'année de la culture islamique 2011. C'est dire que la ville des Zianides est dans le vif du sujet depuis l'ouverture officielle de la manifestation culturelle. La saison estivale est ainsi un motif supplémentaire pour plus d'animation à Tlemcen où les familles ont déserté leurs foyers pour élire domicile dans les jardins et autres placettes publiques. Si formellement la formule de l'Eductour a été réactivée pour célébrer la Journée nationale du tourisme, il est évident que l'objectif fondamental recherché à travers cette action va bien loin au-delà de la forme. «Cette action de l'Office national de tourisme, en application du programme du ministère, vise à promouvoir le tourisme local. «Avec le potentiel que nous possédons, le tourisme national a besoin d'une campagne plus offensive afin de convaincre l'Algérien d'aller découvrir la richesse de son pays», a déclaré Mme Hamani, cadre supérieur à l'Office, spécialiste dans le marketing touristique. Pourquoi l'opération Eductour, dans sa version ouest, a commencé à partir de Tlemcen ? Notre interlocutrice explique que cela est dû au fait que la wilaya de Tlemcen, ainsi qu'Oran, seconde étape de l'opération, ont connu ces dernières semaines la mise en service de plusieurs infrastructures relevant du secteur. C'est le cas des deux hôtels Ibis qui viennent d'être implantés dans les deux premières villes de l'ouest du pays. Il demeure cependant établi qu'un parc infrastructurel n'est pas synonyme d'un climat entièrement propice à un mouvement touristique. Cette vérité est admise par les responsables du secteur. Ces derniers n'hésitent pas à déclarer que «beaucoup de choses restent à faire dans un secteur où l'Algérie peut largement mieux faire». Le doigt est ainsi mis sur la qualité des services, qui est souvent en décalage avec le standing des installations hôtelières proposées aux estivants. Mme Hamani a indiqué, à ce sujet, que «les responsables du secteur sont conscients de ces lacunes. Pour ce faire, un travail s'accomplit dans des écoles de formation où le paquet a été mis pour atteindre la qualité». A l'occasion de cette sortie réservée aux représentants des médias, les organisateurs ont programmé une halte au niveau de l'hôtel Renaissance. Véritable bijou architecturel, cet hôtel 5 étoiles, sis au plateau Lalla Setti, offre une vue sur l'ensemble de la ville de Tlemcen. Du groupe américain Mariot, l'établissement sera mis en service vers le mois de juillet, même si son directeur commercial, M. Rabia, se refuse à donner une échéance précise. Il s'est contenté de dire que cela devrait se faire prochainement. Son directeur général se déclare, pour sa part, fier de cette réalisation, dont «l'architecture a été confiée à des Italiens alors que la main-d'œuvre a été assurée par des Chinois». Le directeur général de l'hôtel Renaisance, premier 5-étoiles à Tlemcen, promet par ailleurs une nuitée à 12 000 DA. «Le tarif de lancement sera meilleur. Nous sommes en train de réfléchir à une moyenne de 12 000DA», soutient-il.