Après une première édition en 2009, les Journées cinématographiques d'Alger donnent rendez-vous aux cinéphiles de la capitale, et ce, du 7 au 11 juillet au sein du temple du 7e art, à savoir la Cinémathèque d'Alger. Organisé par l'association A Nous les écrans avec le soutien du ministère de la Culture et en partenariat avec le Centre algérien de la cinématographie, les organisateurs de cet événement prévoit la projection de 32 œuvres cinématographiques dont 4 longs métrages, 19 courts métrages et 9 documentaires de 17 pays participant à cette seconde édition des JCA sous le slogan «Les cinémas du Maghreb, d'Orient et d'Occident réunis à Alger». Nouveauté cette année, les JCA abriteront deux compétitions dans les sections courts métrages algériens et documentaires ; la première est national et la seconde se distingue par son caractère international. Ces œuvres inscrites en compétition seront soumises à un jury composé de cinq personnalités, à savoir le scénariste Rachid Benallal, la réalisatrice espagnole Paula Palacios, la critique syrienne Lama Tayara, le critique égyptien Mustapha Kilani et le producteur radio et critique Djamel Hazourli. «Cette absence d'une année est due à plusieurs raisons, dont l'absence d'une réponse rapide par rapport au financement de l'événement. Mais, cependant, cela nous a été bien bénéfique car cela nous a permis d'avoir de nouvelles productions tout en nous donnant le temps de bien réfléchir au programme que l'on veut international. D'ailleurs, nous pensons même faire des JCA une biennale, mais cela n'est qu'un projet», affirme M. Salim Aggar, organisateur des JCA et président de l'association A Nous les écrans. Autre nouveauté, le changement de lieu des JCA qui, après la salle Ibn-Zeydoun, s'installent à la Cinémathèque d'Alger. Un choix qui n'est pas fortuit vu que la Cinémathèque d'Alger est «le lieu attitré du cinéma» ; cela entre également dans le cadre des objectifs des organisateurs qui aspirent à réhabiliter le cinéma dans son propre lieu», selon M. Salim Aggar. S'agissant du programme, on retrouve à l'affiche le long métrage Quelques jours de répit du réalisateur Amor Hakkar, qui sera projeté lors de la soirée inaugurale des JCA. Rappelons que cette œuvre a valu à son créateur deux nominations au festival Sundance des Etats-Unis. On retrouve également des projections thématiques, dont La Révolution algérienne filmée par des jeunes, La Nouvelle vie de Ghaza, Tour du monde du court métrage, L'Afrique aux journées cinématographiques d'Alger, ainsi qu'une soirée dédiée aux enfants en partenariat avec El Djazeera Children. Sur le plan innovation, les deuxièmes Journées cinématographiques d'Alger se sont enrichies, cette fois-ci, d'un volet conférences durant lesquelles il sera question de cinéma. Parmi les thèmes abordés, on citera «Le rapport du cinéma turc avec le monde arabe» ; «La place de la critique cinématographique dans le monde arabe» ; «Quelle place pour le cinéma méditerranéen ?» et un débat sur l'avenir du cinéma arabe. Bien évidemment, les lauréats du concours d'écriture de scénario, lancé par l'association organisatrice, seront connus lors de la clôture des JCA avec la projection du film Dernier étage gauche, gauche du réalisateur Angelo Cianci. S'agissant du concours, l'organisateur nous a confié avoir reçu plus de soixantaine textes dont cinquante courts métrages et dix documentaires, tout en mettant en exergue la qualité de ces textes. W. S.