Invité par le directeur de l'Ecole nationale supérieure des sciences politiques, le secrétaire général de l'UMP, M. Jean François Copé, est revenu sur plusieurs questions au cours de la conférence qu'il a présenté, hier, au siège de la nouvelle école. Intitulé «la France et les valeurs de la République face à la mondialisation», la conférence a néanmoins touché beaucoup de thèmes. De la liberté, aux identités, en passant par l'immigration et l'emploi et bien d'autres sujets. Devant une assistance composée essentiellement d'étudiants de l'école et de quelques enseignants, le SG de l'UMP (l'Union pour un Mouvement populaire) a exposé les piliers de l'Etat français. M. Copé a ainsi rappelé les trois piliers de la république française à savoir liberté, égalité et fraternité. Mais l'invité d'Alger estime, que «ces trois valeurs ne suffisent pas». Pour lui, il faut ajouter d'autres valeurs. Parmi celles proposées : la sécurité, la justice, l'éducation et la solidarité. Il a insisté, à cet effet, sur un contenu pour ces valeurs. «Sinon ça devient de la littérature», soutient-il. Le conférencier n'a pas aussi omit d'évoquer la laïcité comme un des socles de la République française. Il a par ailleurs expliqué «les signes ostentatoires du communautarisme» engendrent les extrémismes quelque soient leurs provenances. D'où, arguera-t-il «le refus du voile global, qui peut poser des problèmes de sécurité». Venu à Alger défendre les options de l'UMP en perspective de la réélection de Sarkozy, Copé a profité de la tribune pour décrier «le discours de l'extrême droite sur les questions de l'immigration et de l'emploi». Jean François Copé a défendu l'idée selon laquelle «il n'y a pas de la part de la France une opposition complète à cette question de l'immigration». Selon Copé, «la France doit avoir une politique lucide et réaliste sur ses capacités d'accueillir les personnes immigrées. On lutte contre l'immigration clandestine, c'est une évidence. Quant à l'immigration régulière, on l'adapte à nos capacités d'accueil et ce n'est pas seulement le problème de visa». Le secrétaire général de l'UMP a également déclaré son opposition à la proposition formulée en France portant suppression de la bi-nationalité. «En revanche, je ne suis pas favorable au droit de vote pour les étrangers, car le droit de vote est un droit qui est consubstantiel à la nationalité française», déclare t-il. A noter que le responsable de l'UMP a été reçu, durant l'après midi d'hier, par M. Abdelaziz Bouteflika et par M. Mourad Medelci. A.Y.