Le Secrétaire général de l'UMP (majorité présidentielle, au pouvoir), M. Jean-François Copé, a exprimé, hier à Alger, son souhait de voir «s'ouvrir une nouvelle page de développement partagé» entre la France et l'Algérie. «Je rêve qu'on ouvre avec votre pays (Algérie) une nouvelle page de développement partagé, de point de vue politique, économique, commercial, et touristique», a déclaré M. Copé, lors d'une conférence-débat organisée à l'Ecole nationale supérieure de sciences politique (ENSSP) sous le thème: «Les valeurs de la République française dans la mondialisation». «Nous sommes deux populations qui sont tellement liées» et «il n'y a que des choses positives à faire ensemble», a-t-il ajouté. D'autre part, le conférencier a évoqué certains sujets liés aux réformes en cours en France, notamment sur l'immigration. Le secrétaire général de l'UMP a précisé dans ce contexte qu' «il n'y a pas de la part de la France une opposition complète à cette question (de l'immigration)». «La France doit avoir une politique lucide et réaliste sur ses capacités d'accueillir les personnes immigrées. On lutte contre l'immigration clandestine», a-t-il expliqué. Quant à l'«immigration régulière, on l'adapte à nos capacités d'accueil et ce n'est pas seulement le problème de visa», a encore dit M. Copé. Au sujet des propositions exprimées en France pour la suppression de la «bi-nationalité», M. Copé s'est déclaré «opposé» à cette idée. «En revanche, je ne suis pas favorable au droit de vote pour les étrangers, car le droit de vote est un droit qui est consubstantiel à la nationalité française», a-t-il souligné. Au cours de sa conférence, le secrétaire général de l'UMP a évoqué aussi les défis que pose la mondialisation, préconisant le renforcement des échanges et de la coopération entre les pays. «Certains pays considèrent la mondialisation comme une évolution naturelle dans le monde et la jugent comme élément positif», mais cette même mondialisation «a été un choc psychologique pour les Français», a-t-il dit. Interrogé, par ailleurs, sur la participation de son pays à l'intervention militaire étrangère en Libye, M. Copé a répondu que «la France n'intervient pas comme ça» dans ce pays, mais le fait «sur la base d'une résolution de l'ONU et de la communauté internationale et sur la base d'événements spécifiques».